Cet article date de plus de dix ans.

Les huissiers en grève contre le projet de libéralisation

Les huissiers entament ce lundi un mouvement de grève, pour protester contre le projet de réforme des professions réglementées. Ils se réuniront à midi devant le palais de justice de Paris. La profession est vent debout contre les conclusions d'un rapport de l'Inspection générale des finances sorti en août dernier, considérant les coûts trop élevés.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La grève des huissiers de justice doit durer jusqu'à lundi prochain © MAXPPP)

Depuis plusieurs semaines, la colère monte au sein des professions réglementées (notaires, opticiens, greffiers...) en France. Parmi les plus remontés, on trouve les huissiers de justice. Ils ne digèrent pas le projet de réforme des professions réglementées, initié sous Arnaud Montebourg, et que son successeur à Bercy Emmanuel Macron entend bien poursuivre. Alors les huissiers ont décidé de réagir, entamant ce lundi une grève des audiences pénales, des significations de jugement et des citations, et ce jusqu'à lundi prochain. Un mouvement organisé par la Chambre nationale des huissiers.

Dans un rapport sorti en août dernier, l'Inspection générale des finances (IGF) rendait des conclusions contestées par la profession. L'un des points les plus polémiques est certainement la proposition de confier à La Poste la remise d'actes et décisions de justice, cœur du métier d'huissier. Au-delà, l'IGF envisage aussi l'ouverture du capital des études. Selon la Chambre, près de 10.000 emplois seraient ainsi menacés dans le pays, au sein des 2.000 études.

Pour marquer leur mécontentement, les huissiers de justice se retrouveront notamment à midi, ce lundi, devant le palais de justice de Paris. Leurs représentants seront reçus jeudi par Christiane Taubira, la ministre de la Justice. La veille, ce sont les notaires qui ont prévu de se faire entendre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.