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Les lanceurs d'alertes veulent davantage de protection

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Article rédigé par franceinfo
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Les citoyens dénonçant des scandales ou des affaires sombres doivent souvent faire face à un parcours du combattant avant que leurs révélations éclatent. Ils souhaitent bénéficier d'un statut protecteur.

Irène Frachon (scandale du Mediator) et Edward Snowden (écoutes américaines et britanniques) comptent parmi les lanceurs d'alertes les plus célèbres. André Cicolella, lui, est le premier lanceur d'alerte français. Début 1990, ce chimiste est licencié par l'organisme publique qui l'emploie. Officiellement, il a trafiqué les résultats de ses recherches. Son réel tort : avoir dénoncé la grande nocivité des éthers de glycol, solvants très répandus dans les peintures à l'eau.

Si les faits finissent par leur donner raison, les lanceurs d'alertes risquent gros. Pendant 10 ans, le journaliste Denis Robert s'est battu devant les tribunaux alors qu'il enquêtait sur l'affaire Clearstream. Il se rappelle avoir fait l'objet de "63 procédures dans cinq pays" pour que son enquête soit freinée. Il sera finalement blanchi mais la société luxembourgeoise, coupable de blanchiment d'argent, ne sera jamais condamnée. "Les Canadiens ont un mot pour définir ce qui m'est arrivé : ils appellent ça une procédure bâillon", confie Denis Robert à France 3.

Un appel à la Commission européenne

Michèle Rivasi, députée européenne EELV, milite pour qu'une directive protégeant les lanceurs d'alertes soit établie, à l'instar de la protection des entreprises sur le secret des affaires. Face aux lobbys économiques très influents à Bruxelles, les lanceurs d'alertes attendent de la Commission européenne un statut protecteur qui garantisse l'intérêt général.

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