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Mandats d'arrêt contre trois suspects de l'attentat de la rue des Rosiers

Des mandats d'arrêt ont été lancés par la justice française et le juge Marc Trévidic contre trois suspects, anciens membres de l'organisation d'Abou Nidal. Ils vivent en Norvège, en Palestine et en Jordanie. Il y a 32 ans, l'attentat de la rue des Rosiers à Paris avait fait 6 morts et 22 blessés.
Article rédigé par Lorélie Carrive
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Évacuation d'une victime de l'attentat de la rue des Rosiers le 9 août 1982 © MAXPPP)

Le 9 août 1982, un commando dégoupille une grenade et la lance dans un restaurant juif du quartier du Marais, Goldenberg. Puis une fusillade éclate en pleine rue. Cet attentat n'a jamais été revendiqué mais l'attaque avait été attribuée au groupe Abou Nidal.

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Le premier suspect, 60 ans, vivrait aujourd'hui à Ramallah, en Palestine, le deuxième, 63 ans en Jordanie et le troisième, 56 ans, en Norvège, dont il aurait acquis la nationalité. Tous les trois sont des anciens membres de l'organisation d'Abou Nidal, un mercenaire palestinien, figure du terrorisme international dans les années 70-80.

Frédéric Helbert, journaliste à Paris Match, explique sa longue enquête

Trevidic, le juge obstiné 

Il y a des hommes qui ne renoncent jamais, même si sur leur bureau, d'autres dossiers tout aussi importants, l'attentat de la rue Copernic, celui de Karachi et tant d'autres, attendent eux aussi. Le juge Trévidic est de ceux là, et depuis qu'il a repris en 2007 le dossier de la rue des Rosiers à Jean-Louis Bruguière, qui quitte alors l'antiterrorisme, il n'a pas ménagé ses efforts. Le magistrat ordonne de nouvelles expertises balistiques et scientifiques.

Cet acharnement paie : les munitions utilisées par le commando de la rue des Rosiers sont de la même série que celles utilisées par le groupe d'Abu Nidal, le mercenaire palestinien. Marc Trévidic s'entoure alors d'une équipe d'enquêteurs chevronnés des services de renseignement de la DGSI, l'un d'eux est aujourd'hui particulièrement investi dans l'enquête. 

"Le temps ne joue pas en faveur des terroristes" (le juge Bruguière qui a instruit l'enquête en premier)

Ces hommes réussissent à retrouver des anciens du groupe Abu Nidal. Deux d'entre eux acceptent de témoigner sous X, explique Paris Match qui a mené une longue enquête. Ces témoins livrent des informations précieuses et permettent l'identification des trois suspects. Le travail de fourmi et à la pugnacité d'un petit groupe d'hommes, emmené par le juge Trévidic a donc réussit. Maintenant qu'il y a des mandats d'arrêts, encore faut-il que les trois hommes soit arrêtés et extradés. Le chemin pourrait être encore long. L'une des possibilités c'est celle d'un procès par contumace, en l'absence donc des prévenus.

"La seule logique acceptable est la recherche de la vérité" (Jean-Louis Bruguiere, 1er juge à avoir instruit l'enquête sur la rue des Rosiers)
  (Rue des Rosiers)
 

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