Cet article date de plus d'un an.

Mariage refusé à Béziers : l'avocate de l'Algérien expulsé dénonce "une OQTF appliquée de façon hasardeuse"

Pour Me Vanessa Edberg, "le gouvernement s'est fait un point d'honneur à expulser" Mustapha, Algérien de 23 ans, visé par une obligation de quitter le territoire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le maire de Béziers Robert Ménard avait refusé de marier le jeune homme le 7 juillet dernier. (LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

L'expulsion de Mustapha, Algérien de 23 ans dont le maire de Béziers (Hérault) Robert Ménard avait refusé de célébrer le mariage prévu le 7 juillet avec une Française, a été réalisée "de façon hasardeuse", a déclaré mercredi 26 juillet son avocate Vanessa Edberg auprès de France Bleu Hérault.

En France depuis l'âge de 16 ans, le jeune homme était en situation irrégulière et visé par une obligation de quitter le territoire (OQTF) délivré le 26 août 2022. Il a été expulsé le 20 juillet dernier, selon la préfecture du département. Robert Ménard, maire de Béziers avait refusé de célébrer le mariage prévu le 7 juillet, de ce jeune matelot, diplômé au lycée de la mer de Sète, avec une Biterroise, ancienne secrétaire d’un avocat, soupçonnant "un mariage blanc".

"Les droits de mon client ont été bafoués"

Son avocate, Me Vanessa Edberg, pointe mercredi des incohérences dans "le discours tenu par le préfet de l'Hérault, le centre de rétention administratif de Sète et le greffe du juge des libertés et de la détention". Selon elle, des pièces de procédure ont été difficiles à récupérer alors qu'en temps normal, un simple courriel permet de le faire. De plus, le jeune algérien est resté plus de 48 heures au centre de rétention administratif de Sète, sans être présenté à un juge des détentions et des libertés (JLD), contrairement à la législation.

"Le gouvernement s'est fait un point d'honneur à expulser mon client", avance l'avocate. "L'obligation de quitter le territoire français a été appliquée de façon hasardeuse. Les droits de mon client ont été bafoués. Aucun avocat n'a été proposé à mon client pendant sa rétention", conclut Me Edberg.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.