Martyre de l'A10 : les parents interpellés
Le procureur de la République de Blois (Loir-et-Cher) a donné jeudi 14 juin une conférence de presse. La journaliste Sophie Neumayer explique ce qu'il faut en retenir.
L'affaire Inass, longtemps appelée "la petite martyre de l'A10", vient peut-être de trouver son épilogue. Les parents de la fillette retrouvée en août 1987 sur le bord de l'autoroute A10 ont été mis en examen pour meurtre et recel de cadavre. "C'est parole contre parole", détaille la journaliste Sophie Neumayer qui a assisté à la conférence de presse du procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier. "Le père a accusé sa femme. Il a dit que c'était elle qui était violente envers Inass, que toute la famille en avait peur et que c'est elle qui a porté les coups mortels", note notre envoyée spéciale.
Deux versions des faits
La journaliste poursuit : "En découvrant le corps sans vie de sa fille, il dit avoir fui, par lâcheté, vers le Maroc, en abandonnant le corps sur le bord de l'A10." Sa femme a un tout autre discours. "Elle a tout d'abord nié les faits, assurant que sa fille est toujours vivante, qu'elle est au Maroc, qu'elle est mère de trois enfants. Ce soir, face au juge d'instruction, elle a changé sa version des faits en reconnaissant des violences envers Inass. Mais en assurant que son mari aussi était violent et en niant toute implication dans la mort de sa fille", conclut la journaliste. L'ainée de la fratrie, 9 ans à l'époque des faits, dit ne pas se souvenir de sa soeur. Mais elle a fondu en larmes quand les policiers ont prononcé le nom d'Inass.
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