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Mediator : 220 à 300 décès à court terme, 1.300 à 1.800 à long terme

C'est que révèle le rapport des experts missionnés par les juges chargés de l'instruction de l'affaire du Mediator. Ils jugent aussi que, au vu des premiers cas, le Mediator aurait dû être retiré de la vente entre 1998 et 2003 - il ne l'a été qu'en 2009.
Article rédigé par franceinfo
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  (Charles Platiau Reuters)

Des chiffres qui font froid dans le dos. "Pour les valvulopathies, les experts estiment les décès à court terme, donc à deux ans et demi, entre 220 et 300. Ils estiment les décès à long terme entre 1.300 et 1.800 et les hospitalisations pour insuffisance valvaire entre 3.100 et 4.200"   - il n'existe aucune évaluation du nombre de décès dus à des hypertensions artérielles pulmonaires (HTAP), autre grave méfait possible dû au Mediator, ajoutent-ils.  Voilà ce qu'indique le rapport d'expertise judiciaire sur le Mediator, commandé par les juges d'instruction chargés de l'affaire.

Selon les conclusions du rapport, au vu des "propriétés anorexigènes puissantes" du médicament, sa commercialisation aurait dû être suspendue entre 1998 et 2003 par Servier ou par les autorités - le Mediator n'a été suspendu qu'en novembre 2009 et retiré définitivement en juillet 2010. 

Une étude publiée en février 2012 par le journal spécialisé Pharmacoepidemiology & Drug Safety avait estimé que le Mediator avait "probablement" causé 3.100 hospitalisations et au moins 1.300 morts par valvulopathie entre 1976 et 2009 en France.

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