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Le tueur en série Michel Fourniret est mort à l'âge de 79 ans, annonce le procureur de Paris

Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, "l'ogre des Ardennes", avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition d'Estelle Mouzin.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Michel Fourniret, le 29 mai 2008, à Charleville-Mézières (Ardennes). (ALAIN JULIEN / AFP)

Il emporte ses secrets avec lui. Le tueur en série Michel Fourniret est mort à l'âge de 79 ans, a annoncé le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, lundi 10 mai. Il était hospitalisé à l'unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de la Pitié-Salpêtrière à Paris depuis le 28 avril et un protocole de fin de vie avait été mis en place, avait appris France Télévisions auprès d'une source proche, confirmant une information du Parisien. "Une enquête a été ouverte pour 'recherches des causes de la mort', confiée au 3e district de police judiciaire", a précisé le procureur.

Michel Fourniret avait déjà été hospitalisé après avoir fait un malaise le 20 novembre 2020 dans sa cellule de Fresnes (Val-de-Marne). En outre, son état neurologique se dégradait et il souffrait de nombreuses absences, selon plusieurs connaisseurs du dossier. Selon Le Parisien, ses avocats avaient effectué mi-avril une requête d’ordonnance de sursis auprès de la juge d’instruction Sabine Khéris et, un mois auparavant, une réquisition de suspension de fin de peine. Ils s'appuyaient sur un certificat médical établissant un diagnostic de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé.

"L'extinction de l'action publique" à son encontre

"Il appartient désormais à l'autorité judiciaire de constater l'extinction de l'action publique à son encontre", ont réagi ses avocats dans un communiqué, indiquant que "depuis plusieurs mois, son état de santé était considéré par les médecins de l'UHSI comme "durablement incompatible avec la détention"

Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de huit jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, "l'ogre des Ardennes" avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition d'Estelle Mouzin, après avoir été mis en cause par son ex-épouse Monique Olivier. Il était également mis en examen pour les disparitions et la mort de Marie-Angèle Domece et Joanna Parrish. Dans ces deux affaires, il était passé aux aveux en 2018 devant la juge Sabine Khéris. Il était aussi poursuivi dans l'affaire Lydie Logé, vingt-sept ans après la disparition de cette jeune femme de 29 ans dans l'Orne. Un procès reste possible dans ces affaires, avec le renvoi de son ex-femme devant la justice pour "complicité".

Son nom évoqué dans plusieurs disparitions non élucidées

Son nom était par ailleurs évoqué dans d'autres disparitions non élucidées. Mi-décembre, la cour d'appel de Dijon a demandé de "nouvelles investigations" dans l'affaire Virginie Bluzet, retrouvée morte ligotée en 1997 dans la Saône, à la demande de la famille qui aimerait notamment explorer la piste Fourniret.

Le 12 novembre, la gendarmerie nationale a lancé un appel à témoins dans l'espoir d'obtenir de nouvelles informations sur des "enquêtes judiciaires en cours" pouvant impliquer Michel Fourniret et Monique Olivier.

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