Militaire agressé : l'auteur présumé avait été signalé à la DCRI... en vain
Qui est Alexandre, l'auteur présumé de l'agression d'un militaire, samedi à La Défense ? Depuis son arrestation, on en sait plus sur sa personnalité. Une personnalité qui avait d'ailleurs éveillé quelques soupçons, du côté de la Sdig, la Sous-division de l'information générale des Yvelines (les ex-RG) en février dernier.
Ce service, qui collecte du renseignement en milieu ouvert comme on dit, a rédigé une fiche détaillée à l'attention de la place Beauvau ; une note sur l'inquiétante dérive islamiste d'Alexandre. Plusieurs faits sont relatés : la participation à des prières sur la voie publique entre 2009 et 2012, son comportement étrange, pour ne pas dire hostile, envers les femmes, - en 2011 la mission locale de Rambouillet avait fait savoir à la police que le jeune homme, qui cherchait du travail, refusait de côtoyer des femmes -, et la possibilité qu'Alexandre, jeune converti, soit allé suivre une formation religieuse à l'étranger - mais là rien ne le prouverait.
La note est arrivée, mais n'a pas été traitée
Les policiers la sécurité publique transmettent donc cette note au bureau de liaison avec la DCRI, un bureau créé spécifiquement après les dysfonctionnements entre services constatés pendant l'affaire Mohamed Merah. Cette cellule est active depuis le mois de décembre et elle est censée traiter puis transmettre à la DCRI les informations qui lui parviennent.
Un haut gradé de la police a confirmé à France Info que la note était bien arrivée à la cellule, mais qu'elle n'a pas été traitée. Une source au ministère de l'Intérieur confiait que le profil d'Alexandre n'avait pas été jugé potentiellement dangereux - Alexandre était rangé dans la catégorie des fondamentalistes, et pas des djihadistes.
Ce que Manuel Valls a confirmé sur RTL : la note "présentait cet individu comme un fondamentaliste musulman" , mais ne décrivait "pas un profil djihadiste" , a dit le ministre de l'Intérieur.
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