Molex condamné en appel à verser environ 7 millions d'indemnités à ses ex-salariés
La cour a estimé ce mardi que Molex avait agi "avec légèreté" dans ces licenciements, confirmant ainsi sur le fond le jugement des Prud'Hommes de Toulouse, a indiqué l'avocat des 191 anciens salariés du groupe de connectique automobile. Elle a cependant réduit le total des indemnités. En mars 2014, les Prud'Hommes de Toulouse avaient en effet accordé plus de 10 millions d'euros de dommages et intérêts aux salariés licenciés fin 2009. Mais leur versement avait été suspendu suite à l'appel de Molex. S'en était suivie en décembre 2015 une décision de la cour d'appel de Bordeaux, qui avait jugé que la maison-mère américaine de Molex ne pouvait être tenue pour responsable de la fermeture en 2009-2010 de l'usine de Villemur-sur-Tarn, en Haute-Garonne, qui employait alors 283 personnes.
Sur France Info, Maître Jean-Marc Denjean s'est dit ce mardi très satisfait de la décision de la cour d'appel de Toulouse. Il a déclaré que cette décision renforçait sa conviction : "Ce combat méritait d'être mené". Selon l'avocat, l'arrêt de la cour d'appel signifie que "les juges n'ont pas été dupes", la fermeture n'était pas justifiée selon lui. "Elle a été décidée par le groupe pour réaliser des économies et pour augmenter la rentabilité du groupe", a-t-il expliqué. Selon lui, "les dividendes versés aux actionnaires entre 2004 et 2009 ont été multipliés par six et représentent 100 millions de dollars".
La direction de Molex a encore deux mois pour se pourvoir en cassation.
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