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Mort de Rémi Fraisse : ouverture d'une information judiciaire

Après la décès dimanche de Rémi Fraisse, le parquet de Toulouse a ouvert, ce mercredi, une information judiciaire pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Des photos en hommage à Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet. © Maxppp)

Une information judiciaire a été ouverte, ce mercredi, après la mort de Rémi Fraisse, jeune opposant au barrage de Sivens décédé dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau. Cette information contre X est ouverte pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, faits commis par une personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions ", dit-il dans un communiqué.

Le magistrat a requis la saisine de deux juges d'instruction et a saisi de l'enquête la section de recherches de la gendarmerie de Midi-Pyrénées et l'Inspection générale de la gendarmerie nationale. Selon les premières analyses, le jeune homme de 21 ans a sans doute été victime d'une grenade offensive, dont le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mardi qu'il en suspendait l'utilisation.

Suspension attendue du chantier du barrage

Le procureur d'Albi, Claude Dérens, avait annoncé le même jour qu'il se dessaisissait de l'enquête, le code de procédure pénale imposant du fait de l'implication de gendarmes "la compétence de la juridiction militaire ", à savoir le pôle de l'instruction de Toulouse.

Sur la base du rapport des deux experts mandatés par le ministère de l'Ecologie pour faire un "état des lieux" du projet de barrage et après la mort du jeune homme, le Conseil général du Tarn, maître d'oeuvre du projet de barrage, a annoncé son intention de suspendre le chantier.

Le patron des gendarmes a quant à lui exclut mercredi soir de suspendre le tireur de la grenade qui a tué Rémi Fraisse. Denis Favier a exprimé "une pensée de compassion " pour la famille du jeune homme mais a apporter son "soutien total " à l'escadron qui a dû faire face aux manifestants à Sivens.

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L'assemblée départementale devrait voter vendredi cette décision et préciser les modifications qu'elle entend apporter au projet initial. La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a annoncé qu'elle réunirait mardi toutes les parties prenantes pour chercher une solution.

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