Prisonniers sur Facebook : "Ce n’est pas un club de vacances"
En matière carcérale, le ministère de la Justice maintient sa politique. Depuis lundi, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a été interpellée par l’UMP Christian Estrosi et le FN sur l’affaire des pages Facebook de prisonniers des Baumettes à Marseille et de la prison de Nice. Selon France Info, 17 détenus des Baumettes ont été formellement identifiés. Certains ont été libérés depuis la publication des photos.
Ce mardi, le porte-parole de la chancellerie Pierre Rancé, a estimé sur France Info que la prison "n’est pas un club de vacances ", et que par conséquent "il n’y a aucune impunité, ni aucun laxisme (…) et que des sanctions sont en cours ". Il a expliqué que "les détenus identifiés vont passer en commission de discipline et pour ceux qui bénéficient d'un emploi, il leur sera supprimé ".
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Autre sanction, l’allongement de la peine : "Tous ces jeunes gens qui font les malins devant leurs selfies, avec leurs billets de banques, ils feront des semaines de prison en plus car les réductions de peine vont sauter ". Des fouilles "sectorielles " ont également été lancées. Selon Pierre Rancé, elles "permettent de tomber très vite sur les objets " montrés par les détenus. Elles seraient plus efficaces que les fouilles générales de cellule qui sont demandées par certains syndicats de surveillants.
Pas de téléphone portable
Pierre Rancé a également rappelé les mesures du "plan de sécurisation" des prisons déjà mises en place. 282 portiques de sécurité installés et des filets pour empêcher le lancement de drogue ou de portables depuis l’extérieur dans les cours de promenade. Le "plan de sécurisation" des prisons annoncé par Christiane Taubira en 2013 est doté de 33 millions d’euros. Par ailleurs, la construction de 6.500 places de prison neuves est "budgétée " d’ici 2017.
Le porte-parole est aussi revenu sur une proposition du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan. Elle souhaite l’autorisation de téléphones portables sous certaines conditions. Pierre Rancé est ferme : "pas question " d’envisager une telle autorisation.
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