Cet article date de plus d'onze ans.

Procès de la collision d'Allinges : les larmes du chauffeur du bus

Troisième jour du procès de la collision d'Allinges ce vendredi au tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains, en Haute Savoie. Le 2 juin 2008, sept collégiens de 11 à 13 ans ont trouvé la mort dans l'accident. Le chauffeur du car scolaire qui a percuté un TER à un passage à niveau a été entendu. Il est apparu très ému devant le tribunal.
Article rédigé par Richard Vivion
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Reuters)

Le regard perdu, la
voix mal assurée, devant le tribunal Jean-Jacques Prost a eu du mal à se
souvenir de ce qu'il a réellement fait ce 2 juin 2008. "Cinq ans après dans ma tête, tout est flou ",
a expliqué le chauffeur de 54 ans. Il reconnaît avoir arrêté son bus à deux
reprises au milieu du passage à niveau parce qu'il ne voulait pas que "le
bas de caisse frotte sur le bitume
".

"Mais pourquoi
alors ne pas avoir accéléré pour vous dégager ?
", demande un avocat. Le
chauffeur répond que pour lui, à ce moment, il n'y avait aucun danger : "Je
suis certain de n'avoir ni vu ni entendu de signaux annonçant l'arrivée du
train
", répétera-t-il à plusieurs reprises.

Les rescapés
partagés entre compassion et regrets

Cinq ans après le
drame Jean-Marc Prost reconnaît les larmes dans la voix une part de
responsabilité car dit-il, "j'étais le chauffeur de ces enfants, je les
aimais
". De nombreux rescapés du drame d'Allinges ont dû quitter la salle
en pleurs, partagés entre l'émotion mais aussi les regrets de ne pas entendre
le chauffeur reconnaître un peu plus clairement ses fautes.

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