Procès du Carlton : petite mise au point du président du tribunal
Deuxième jour du procès dit du Carlton. Le tribunal correctionnel de Lille va commencer ce mardi à examiner le fond du dossier. Lundi, il a surtout été question de procédure, de requête en nullité. Et bien sûr, on a pu voir côte à côte les 14 prévenus, avec le plus médiatique d’entre eux : Dominique Strauss Kahn.
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L’ancien patron du FMI était présent pour l’ouverture de ce procès où il doit répondre de proxénétisme aggravé. Il sera entendu la semaine prochaine sur les faits qui lui sont reprochés. Lundi, en fin de journée, le président du tribunal a tenu à faire une mise au point assez inédite. "Comment présider un procès aussi médiatique lorsque tellement de choses ont été dites et écrites ? ", s’est interrogé Bernard Lemaire. Il semble ainsi vouloir inscrire ce procès dans une certaine idée de la justice.
Pas de "détails graveleux"
A la fin de l’audience, il a pris la parole un long moment pour faire quelques observations générales. "Dans ce dossier ", note le magistrat, "la sexualité a été largement abordée, beaucoup de détails et même des anecdotes ont été racontées aux juges ". Il martèle : "Le tribunal ne compte pas revenir sur ces détails graveleux. Le tribunal n’est pas le gardien de l’ordre moral, mais celui du droit ". A qui s’adresse cette mise au point ? Aux juges qui ont instruit ce procès que les avocats des prévenus dénoncent comme étant "uniquement à charge " ? Aux journalistes qui ont couvert cette affaire ? A ceux qui suivent ce procès ?
Les mots du président ont en tout cas rassuré les avocats des prévenus pour qui la "sérénité des débats est désormais garantie ". Sur France Info ce mardi, l’un d’entre eux, Me Dupond-Moretti, estime que cette prise de position de Bernard Lemaire montre que "le tribunal a conscience des difficultés inhérentes aux dérives de ce dossier depuis le début ". Il dit sortir de "rasséréné " de la première journée du procès.
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