Procès : le cafetier du Tarn était-il en état de légitime défense ?
Jusqu’à mercredi, la cour d’assises du Tarn va se pencher sur une affaire qui avait secoué la commune de Lavaur, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Toulouse. Dans la nuit du 14 décembre 2009, le patron d’un bar-tabac avait abattu un jeune de 17 ans, qui venait d’entrer par effraction dans son commerce. La question de la légitime défense sera posée lors du procès qui s'est ouvert lundi matin.
#Lavaur Meurtre ou légitime défense. Ouverture du procès du cafetier de Lavaur qui a tué un cambrioleur aux assises à #Albi
— jean philippe deniau (@jpdeniau) March 30, 2015
Deux scénarios décrits
L’enquête a montré que le commerçant était sur ses gardes depuis que des barreaux d’une fenêtre avaient été sciés. Il avait décidé de passer ses nuits au rez-de-chaussée et même de tendre un fil entre deux chaises dans le passage menant au bar, afin d’être alerté du bruit. Avant le procès, son avocat, Me Georges Catala, a expliqué que la nuit du drame, l'accusé avait été "pris de panique " et qu’il a "tiré dans la pénombre" .
Si la défense semble vouloir argumenter sur la surprise et la peur, c’est l’inverse que retient l’avocat de la famille de la victime. Selon Me Patrick Maisonneuve, le cafetier-buraliste a voulu "se faire justice sur lui-même et dans ce pays ça n'est possible ".
La nuit du cambriolage, le lycéen de 17 ans qui n'était pas armé, était accompagné par un autre adolescent. Ce jeune avait réussi à prendre la fuite. Après les faits, le commerçant âgé d’une soixantaine d’années avait été placé en détention provisoire pendant une dizaine de jours.
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