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Procès : le cafetier du Tarn était-il en état de légitime défense ?

Un commerçant de Lavaur dans le Tarn comparaît aux assises à Albi pour le meurtre d’un jeune cambrioleur de 17 ans en 2009. Ses arguments de "panique" sont mis à mal par les proches de la victime.
Article rédigé par franceinfo
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  (Luc Fournié comparait depuis lundi à Albi pour avoir tué un jeune cambrioleur en 2009 © MaxPPP)

Jusqu’à mercredi, la cour d’assises du Tarn va se pencher sur une affaire qui avait secoué la commune de Lavaur, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Toulouse. Dans la nuit du 14 décembre 2009, le patron d’un bar-tabac avait abattu un jeune de 17 ans, qui venait d’entrer par effraction dans son commerce. La question de la légitime défense sera posée lors du procès qui s'est ouvert lundi matin.

Deux scénarios décrits

L’enquête a montré que le commerçant était sur ses gardes depuis que des barreaux d’une fenêtre avaient été sciés. Il avait décidé de passer ses nuits au rez-de-chaussée et même de tendre un fil entre deux chaises dans le passage menant au bar, afin d’être alerté du bruit. Avant le procès, son avocat, Me Georges Catala, a expliqué que la nuit du drame, l'accusé avait été "pris de panique " et qu’il a "tiré dans la pénombre"

Si la défense semble vouloir argumenter sur la surprise et la peur, c’est l’inverse que retient l’avocat de la famille de la victime. Selon Me Patrick Maisonneuve, le cafetier-buraliste a voulu "se faire justice sur lui-même et dans ce pays ça n'est possible ".  

Les thèses en présence au procès du commerçant de Lavaur : le reportage de Jean-Philippe Deniau

La nuit du cambriolage, le lycéen de 17 ans qui n'était pas armé, était accompagné par un autre adolescent. Ce jeune avait réussi à prendre la fuite. Après les faits, le commerçant âgé d’une soixantaine d’années avait été placé en détention provisoire pendant une dizaine de jours.

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