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Rémi Fraisse : la Ligue des Droits de l'Homme dénonce une "violence considérable"

Presqu'une année après le décès de Rémi Fraisse au cours d'une manifestation contre le barrage de Sivens, la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) publie un rapport d'enquête citoyen accablant sur les circonstances qui ont conduit au drame. L'enquête, elle, est toujours en cours.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Une sculpture en hommage à Rémi a été installée à Sivens par un collectif mardi © Radio France - Marine Vlahovic)

Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse, militant écologiste de 21 ans, a été tué sur le site du chantier du barrage de Sivens. Il participait à une manifestation contre la construction quand il a été touché par une grenade offensive lancé par un gendarme. Mais un an après sa mort, les conclusions de l'enquête, qui suit son cours, ne sont toujours pas connues. "Nous sommes dans l'expectative" a confié cette semaine le père de Rémi, à nos confrères de France Bleu Toulouse

Le constat "accablant" de la LDH

De son côté, la Ligue des Droits de l'Homme a constituée une commission d'enquête citoyenne pour tenter, de son côté, de comprendre les circonstances du drame en étudiant les opérations de maintien de l'ordre menées autour de Sivens. Pour cela, 34 militants ont été entendus et des blogs et vidéos ont été pris en compte.

"La survenance d'un drame et la mort d'un homme étaient dans la logique du dispositif mis en place" , peut-on lire dans un rapport publié ce vendredi.  La LDH ajoute que son enquête "démontre sans ambiguïté que, pour parvenir à faire évacuer définitivement le site de ses occupants, l'autorité politique a délibérément pris le parti de faire exercer à leur encontre, par les forces de l'ordre, un niveau de violence considérable" . Le rapport souligne aussi que s'il y avait bien quelques opposants "venus en découdre avec les forces de l'ordre", leurs "moyens matériels étaient limités" et "pas de nature à mettre sérieusement en danger" gendarmes et policiers.

La Ligue affirme ne pas vouloir "faire le procès des forces de l'ordre" , mais ne comprends pas "l'absence de traçabilité précise des ordres donnés", une façon, selon elle, pour les autorités de "se défausser de leurs responsabilités".

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