Rochefort : une reconstitution de l’accident centrée sur la ridelle du camion
Aux alentours de 7h30, le jeudi 11 février, le côté gauche d’un bus scolaire a été fauché, cisaillé par la ridelle ouverte d’un camion. Cette paroi latérale, qui aurait dû être verrouillée, a été au cœur de la reconstitution organisée une semaine après l'accident.
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Des interrogations autour de la ridelle
Commencée vers 7h15, la reconstitution de l’accident a duré un peu plus d'une heure. Le chauffeur du camion, mis en examen pour homicides involontaires, était présent ainsi qu'un important dispositif policier. La justice s'est concentrée sur le parcours du camion-benne, depuis son lieu de départ jusqu'à la collision avec le bus, une distance d'à peu près 800 mètres.
Les conditions ce matin étaient à peu près identiques à celles qui se présentaient il y a une semaine. Il faisait nuit et il pleuvait légèrement.
Les questions sont nombreuses et portent essentiellement sur le camion-benne. Avec une faible luminosité, son conducteur s'est-il rendu compte que la ridelle de son véhicule était abaissée ? Ne pouvait-il pas voir cette partie métallique dans son rétroviseur ? A quel moment l'ouverture s'est-elle produite ?
Au début de l’enquête, le chauffeur du camion, âgé de 23 ans, a dit avoir prévenu sa direction voici plusieurs semaines qu'il y avait un problème sur le vérin arrière de cette porte latérale. A-t-il sciemment pris la route avec cette ridelle ouverte à 90° ? Un automobiliste affirme l'avoir évité quelques centaines de mètres avant l’accident.
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La justice n’a pas précisé le résultat des investigations menées dans l’entreprise, afin de vérifier les déclarations du chauffeur.
L’accident a tué cinq lycéens et un collégien, en route vers Surgères, à 25 km de Rochefort où ils étaient scolarisées. Deux autres jeunes ont été blessés dans l'accident.
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