"Sexe neutre", un nouveau droit ?
En plateau, Me Mila Petkova, l'avocate de la première personne reconnue de "sexe neutre" en France, explique cette démarche.
Le 20 août dernier, pour la première fois, la justice a accordé à une personne qui ne se sent ni homme ni femme le droit de se déclarer de "sexe neutre" à l'état civil. "Pour le moment, la loi ne reconnaissait que les enfants, et de manière provisoire pendant un ou deux ans depuis leur naissance", rappelle en plateau Me Mila Petkova.
Selon des études, en France, 1,7% de la population présente une intersexualité. Toutes ces personnes disent vivre dans une grande souffrance, "parce qu'elles ne sont pas reconnues légalement, puisqu'elles n'ont pas accès à certains soins ni à certains services, qu'ils soient publics ou privés", explique l'avocate de la première personne reconnue de "sexe neutre" en France.
"Un combat juridique et légal"
Ce combat peut s'apparenter à un combat identitaire, mais "pour les personnes intersexuées, il s'agit d'abord d'un combat juridique et légal", poursuit Me Mila Petkova. Cette reconnaissance du "sexe neutre" est une première en France et en Europe. "J'espère véritablement que d'autres personnes vont voir que la voie judiciaire peut être une voie efficace et qu'ils vont demander à ce que leur personnalité corresponde à leur état civil", conclut en plateau Me Mila Petkova.
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