Spanghero : une seule offre de reprise encore en lice, celle de son fondateur
Laurent Spanghero en bonne voie pour reprendre l'entreprise Spanghero de Castelnaudary, menacée de disparition à cause du scandale de la viande de cheval. Avec ses associés, l'ancien rugbyman de 74 ans est désormais seul en lice à l'issue de l'audience qui s'est tenue mardi au tribunal de commerce de Carcassonne.
Le procureur, Antoine Leroy, a annoncé qu'une seule offre de reprise était encore en lice, celle de Laurent Spanghero, qui a fondé l'entreprise avant de la céder en 2009 à la coopérative basque Lur Berri, associé au promoteur immobilier Jacques Blanc et à la société de capital-risque Investeam. Si le projet est retenu, l'entreprise devrait s'appeler "Saveurs occitanes" rompant ainsi avec un nom désormais discrédité.
Décision définitive vendredi
L'autre offre, celle de Delpeyrat et de la société Deveille soutenue par des salariés, n'a pas été jugée "recevable" car elle était "incomplète", faute d'avoir obtenu un abandon de créance de la part des banques. Ce projet visait à sauvegarder une centaine d'emplois sur les 240 de l'entreprise de Castelnaudary. Il prévoyait initialement que Delpeyrat, filiale du groupe coopératif Maïsadour, reprenne les plats cuisinés, tandis que Deveille de Fleurs (Loire) récupérerait l'activité de Spanghero.
Le tribunal de commerce de Carcassonne décidera définitivement vendredi s'il accorde la reprise de l'entreprise de viande et produits cuisinés Spanghero de Castelnaudary (Aude) à Laurent Spanghero.
Prise dans le scandale de la viande de cheval
L'entreprise est en liquidation judiciaire depuis le 19 avril, avec autorisation de poursuivre l'activité de l'entreprise pour 3 mois, depuis le scandale de viande de cheval, vendue comme du boeuf, plus cher, dans des plats cuisinés.
L'enquête judiciaire sur les responsabilités pénales de cette affaire n'est pas close, mais l'entreprise y a perdu ses agréments sanitaires pendant quelques jours. Depuis, elle n'a pas réussi à regagner la confiance de ses clients. Ces derniers mois, la charge de travail n'occupait plus que 80 salariés et le dernier contrat, celui de Lidl, a expiré le 30 juin.
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