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Surpopulation carcérale : Valls et Urvoas à la maison d'arrêt de Nîmes

Manuel Valls et Jean-Jacques Urvoas se déplacent aujourd'hui à la maison d'arrêt de Nîmes, l'une des plus surpeuplées de France avec un taux d'occupation de 207% soit 395 détenus pour seulement 192 places. Au premier juillet dernier, jamais les prisons françaises n'avaient été aussi peuplées. Et le gouvernement n'a toujours pas trouver les moyens d'y remédier.
Article rédigé par Jean-Philippe Deniau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La maison d'arrêt de Nîmes © DOMINIQUE FAGET / AFP)

68.859 personnes incarcérées, c'est un record absolu qui a des conséquences concrètes : plus de 15.000  détenus hébergés dans des cellules trop petites, 1648 d'entre eux dorment sur un matelas à même le sol soit 68% de plus que l'an dernier. Principales causes de cette hausse historique : les magistrats placent plus souvent les suspects en détention provisoire et ils hésitent davantage à effectuer des remises en liberté ou des aménagements de peine pour les personnes condamnées.

Construire de nouvelles prisons ?

Le gouvernement souhaite la construction de nouvelles prisons; mais la solution est coûteuse et entraîne des délais. En attendant, le garde des Sceaux veut convaincre les magistrats d'utiliser les alternatives à l'incarcération, mais le climat sécuritaire du moment n'y contribue guère. Il y a d'autres leviers sur lesquels agir comme une meilleure répartition des détenus. Le démographe pénitentiaire Pierre-Victor Tournier relève par exemple que sur la région de Toulouse dont dépend la maison d'arrêt de Nîmes, il y a deux cents places inoccupées dans les centres de détention qui hébergent uniquement des personnes condamnées. La contrôleure générale des prisons, Adeline Hazan, préconise pour sa part d'établir un numerus clausus pour chaque établissement.

 

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