Tariq Ramadan a reconnu des relations sexuelles "consenties" avec deux femmes qui l'accusent de viol
L'islamologue suisse avait jusque-là nié tout rapport physique avec Henda Ayari et Christelle, par "bêtise" selon son avocat.
Tariq Ramadan a reconnu avoir eu des relations sexuelles "100% consenties" avec deux femmes qui l'acccusent de viol, au cours de son audition par un juge d'instruction lundi 22 octobre, fait savoir son avocat à franceinfo. L'islamologue suisse, mis en examen pour viol et viol sur personne vulnérable, avait jusque-là nié tout rapport physique.
Tariq Ramadan "est libéré d'avoir reconnu une relation sexuelle avec Henda Ayari et Christelle, mais ces deux relations étaient 100 % consenties", a déclaré Me Emmanuel Marsigny à franceinfo. Il reconnaît maintenant des relations sur le mode "dominant-dominé" qui étaient "un jeu sexuel consenti et même complice".
Nouvelle demande de remise en liberté
Le théologien a nié ces relations pendant les premiers mois de l'instruction par "bêtise, étant donnée la pression médiatique et l'invraisemblance des accusations", a expliqué l'avocat. Me Marsigny a déposé une nouvelle demande de remise en liberté pour son client, incarcéré depuis sept mois.
Selon l'avocat, les accusatrices mentent et ont consenti leurs relations avec Tariq Ramadan, ce que les récents SMS retrouvés dans le portable de la seconde plaignante prouvent à ses yeux.
Maître Eric Morain, l'avocat de Christelle, l'une de deux femmes qui accusent Tariq Ramadan de viols, estime de son côté qu'il "n'est pas un parangon de vertu" bien qu'il vienne "se présenter comme le héros de la vérité", en avouant finalement avoir eu des relations sexuelles avec sa cliente et Henda Ayari, tout en niant toujours les viols.
"Ça fait 11 mois que Monsieur Ramadan ment. Ça fait 11 mois que Monsieur Ramadan et ses soutiens salissent, insultent les plaignantes : 'elles sont folles, elles sont menteuses, elles sont mythomanes'. Et aujourd'hui Monsieur Ramadan vient à Canossa se frapper la poitrine et se présenter comme le héros de la vérité et dire 'j'ai libéré ma parole'. Ça n'est pas sérieux, ça n'est pas un parangon de vertu", dénonce l'avocat de la plaignante.
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