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Trois infirmières poursuivies pour des détournements en Gironde

La fraude à la Sécurité sociale pourrait atteindre un million d'euros.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Trois infirmières auraient détourné un million d'euros en Gironde.  (ALESSIA PIERDOMENICO / BLOOMBERG / GETTY IMAGES)

JUSTICE - Elles auraient surfacturé des services de perfusion à domicile. Trois infirmières de Gironde ont été mises en examen pour des fraudes commises par le biais de leur société au préjudice du fisc et de la Sécurité sociale. Le montant de l'escroquerie pourrait atteindre un million d'euros.

Elles sont poursuivies depuis le mois de juillet pour abus de biens sociaux, escroqueries, fausse comptabilité et recel, a déclaré lundi 6 août une source judiciaire, confirmant une information parue en juillet dans Sud Ouest puis Le Parisien.

Le matériel fourni était moins couteux 

Les trois jeunes femmes étaient les gérantes d'une société basée à Gradignan, une commune de la banlieue de Bordeaux, spécialisée dans les produits de perfusions pour des patients hospitalisés à domicile. 

Ce type de société agit comme prestataire de service et fournit du matériel commandé suite à la délivrance d'ordonnances par des médecins hospitaliers ou de ville. Ce matériel est ensuite utilisé par des infirmiers spécialement formés.

La Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) a déposé une plainte pour escroquerie, estimant que les infirmières n'avaient pas fourni les ustensiles prévus par les ordonnances mais d'autres, moins coûteux. 

Une divergence d'interprétation technique selon l'avocat

L'avocat des accusées, Florian Becam, conteste le point de vue de la CPAM en affirmant que ces produits étaient bien couverts et qu'il s'agit d'une divergence d'interprétation technique. 

Les trois infirmières sont aussi poursuivies pour des abus de biens sociaux et pour avoir détourné sur des comptes personnels des sommes revenant à la société. Elles auraient également commis des fraudes à la TVA. "Nous ne contestons pas le volet fiscal de l'affaire", a expliqué leur avocat. En revanche, a-t-il assuré, "mes clientes sont vent debout contre les accusations d'escroquerie à la Sécurité sociale".

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