Une enquête ouverte contre Vincent Jeanbrun, député LR et maire de L'Haÿ-les-Roses, pour prise illégale d'intérêts

Le porte-parole du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée est soupçonné d'avoir attribué des logements appartenant à un syndicat intercommunal à deux de ses collaborateurs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député LR Vincent Jeanbrun, à l'Assemblée nationale, le 18 juillet 2024. (ARTHUR N. ORCHARD / HANS LUCAS / AFP)

Une enquête préliminaire a été ouverte, notamment pour prise illégale d'intérêts, contre le député LR et maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) Vincent Jeanbrun, soupçonné d'avoir attribué des logements appartenant à un syndicat intercommunal à deux de ses collaborateurs, a annoncé jeudi 26 septembre le parquet de Créteil.

L'enquête est ouverte pour "prise illégale d'intérêts" et "recel de prise illégale d'intérêts par un élu dans une affaire dont il assure l'administration ou la surveillance", "concussion", "recel de bien provenant de concussion", et "soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire de l'autorité publique ou l'un de ses subordonnés", a précisé le parquet, confirmant des informations de Mediapart.

"L'attribution irrégulière de logements de fonctions"

Ouverte le 2 septembre, cette enquête fait suite à un signalement effectué par l'association de lutte contre la corruption Anticor, mi-juillet. Elle dénonce "l'attribution irrégulière de logements de fonctions" par Vincent Jeanbrun à son directeur de cabinet, en 2017, et à son chef de cabinet à la mairie, en 2021. Ils "auraient eu accès à des logements qui sont réservés aux membres" du syndicat intercommunal des cimetières, précise l'association.

Les logements en question sont deux maisons de 150 m2 situées à Chevilly-Larue, commune voisine de L'Haÿ-les-Roses, et ces deux collaborateurs payaient 700 euros de loyer mensuel, "cinq fois en deçà du prix du marché", détaille Anticor.

"C'est susceptible de caractériser un détournement de fonds publics", dénonce l'association, qui pointe aussi du doigt le fait que les factures d'électricité des deux collaborateurs étaient réglées par la mairie, pour un montant de 45 000 euros.

Auprès de Mediapart, Vincent Jeanbrun évoque "une pratique déjà en œuvre au sein du syndicat avant son arrivée à la mairie" et affirme être "habilité par le conseil syndical à signer des baux commerciaux et locatifs pour le patrimoine immobilier du syndicat".

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