Une femme tuée par son ex, l'Etat n'est pas condamné pour faute grave
La famille de Géraldine espérait voir l'Etat français condamné pour "faute lourde" et demandait un million d'euros d'indemnités. Finalement, sa demande a été déboutée par le Tribunal de grande instance de Paris.
Le 12 octobre 2012, Géraldine a succombé à ses blessures infligés par son ancien compagnon. Il lui a tiré dessus à la carabine et à plusieurs reprises, avant de se suicider quelques heures plus tard.
Il y a eu une réaction de l'Etat, selon le Tribunal de grande instance de Paris
Neuf mois auparavant, le jeune femme avait porté plainte pour "menaces de mort". L'homme, alors en contrat dans un Centre de rétention administrative, l'avait menacé avec son arme de service.
La Tribunal de grande instance reconnait que le procureur de la République n'a pas traité cette plainte, ce qui "constitue un [...] fonctionnement défectueux du service de la justice", pouvait-on lire dans une copie du jugement consultée par l'Agence France Presse. Pour autant, le jugement souligne que les forces de l'ordre son intervenues au domicile du couple et que l'homme faisait l'objet d'une suspension administrative et, il n'avait plus accès à son arme.
"C'est aberrant" Me Aldo Sevino, avocat de la famille
Pour l'avocat des proches de Géraldine, cette décision est difficile à comprendre. "Je suis atterré" , a-t-il déclaré après l'annonce du jugement par le Tribunal de grande instance de Paris. Les proches de Géraldine doivent maintenant décider s'ils font appel. Ils devraient prendre la parole publiquement la semaine prochaine.
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