Une vingtaine d'interpellations ce matin "dans les milieux islamistes radicaux"

L'enquête ne porte sur aucun projet d'attentat particulier. Le coup de filet de ce matin a été réalisé sur commission rogatoire de trois juges d'instruction antiterroristes. Il concerne une "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". La police a placé 17 personnes en garde à vue.

Selon Nicolas Sarkozy, 19 personnes ont été arrêtées. Parmi elles Mohammed Achamlane, chef du groupe Forsane Alizza, dissous le mois dernier. Selon des policiers, plusieurs armes, dont trois Kalachnikov, ont été saisies à son domicile en région nantaise. Les autres perquisitions ont permis de trouver des fusils, des armes de poing et un gilet pare-balles.

La DCRI
(renseignement intérieur) et la police judiciaire, et le GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale) ciblaient aussi de jeunes hommes ayant séjourné en Afghanistan. L'opération a été menée dans les agglomérations de Toulouse, Nantes,
Lyon, Le Mans, Marseille et Nice, ainsi qu'en Ile-de-France.

L'affaire Merah en toile de fond

L'opération a pour but de "démanteler des filières ", selon des enquêteurs. Ces arrestations n'ont pas été réalisées dans le cadre de l'enquête sur Mohamed Merah, mais cette affaire est dans toutes les têtes. La semaine dernière, Nicolas Sarkozy avait demandé à la police d'évaluer la dangerosité des personnes connues pour entretenir des sympathies avec l'islam radical.

La DCRI avait interrogé Mohamed Merah en novembre 2011, suite à ses voyages en Afghanistan et au Pakistan. Il avait raconté aux policiers avoir fait du tourisme là-bas.