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Vidéo Auto-entrepreneur, un statut dont abusent certaines entreprises

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Auto-entrepreneur, un statut dont abusent certaines entreprises
Auto-entrepreneur, un statut dont abusent certaines entreprises Auto-entrepreneur, un statut dont abusent certaines entreprises
Article rédigé par France 3
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"Pièces à conviction" a filmé le quotidien du tribunal de commerce de Nantes. C'est là que se décide souvent la survie ou la mort d'une entreprise en déroute. Et ensuite ? Si les salariés sont censés être les premiers indemnisés, ceux qui sont employés sous le statut d'auto-entrepreneur sont les grands perdants. Extrait.

Quand une entreprise fait faillite, les salariés sont censés être les premiers indemnisés. Mais cette disposition ne concerne pas ceux qui travaillent pour elle en tant qu'auto-entrepreneurs. Flexibilité, absence de cotisations ou d'indemnités de licenciement... le statut est particulièrement avantageux pour l'employeur, ouvrant la porte à un salariat déguisé. Le greffier du tribunal de commerce de Nantes, où l’équipe de "Pièces à conviction" a posé ses caméras pendant plusieurs mois, dit avoir alerté très tôt sur les dérives possibles. Les entreprises de livraison, en particulier, en abusent. Extrait.

Un salariat déguisé

Voici l'exemple de Benjamin, employé comme coursier à vélo par la société de livraison à domicile Take Eat Easy. Depuis la faillite de l'entreprise à l'été 2016, ses dernières factures n'ont pas été payées, dont une de 738 euros pour 103 livraisons en juillet. Benjamin n'est pas le seul dans ce cas : la cinquantaine de coursiers employés par l'entreprise comme auto-entrepreneurs "se sont retrouvés avec des factures qui sont en réalité des fiches de paye, mais pas les sous qui vont avec"... Ils se sont regroupés pour faire appel à un avocat parisien. Celui-ci demande aux prud'hommes de requalifier leurs contrats en contrats de salarié.

Extrait de "Courage patrons ! Le quotidien d’un tribunal de commerce", une enquête diffusée dans "Pièces à conviction" le 22 février 2017.

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