: Vidéo Des tribunaux sur le tarmac
Une justice d'aéroport ? C'est du moins ce que pensent les opposants à l'installation de salles d'audience pour les étrangers à Roissy. Lancé par la droite, le projet a été validé par le gouvernement actuel.
"Pas de justice sur la piste", ont scandé plusieurs avocats mardi 17 septembre aux abords de la piste de Roissy Charles-de-Gaulle. A l'origine de ce mouvement de colère, la future inauguration d'une annexe du tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, où seront jugés les étrangers non admis sur le terrtoire français. Dans la ligne de mire des avocats : la Zone d'attente pour personne en instance (Zapi), le lieu où sont retenus les étrangers par la police à la descente de l'avion. La salle s'ouvre sur le tribunal. Les avocats craignent que la justice soit rendue en catimini.
"Les siècles nous ont appris que la justice (...) se rend au coeur de la cité", note Robert Feyler, bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau de Seine-Saint-Denis. "Le premier avantage qu'il faut retenir, plaide pour sa part le président du TGI de Bobigny Rémy Heitz, c'est l'amélioration des conditions de comparution devant la justice des étrangers maintenus. (Ils) sont aujourd'hui conduits au tribunal de grande instance de Bobigny (situé à 15 km de l'aéroport) et attendent parfois une journée entière avant d'être jugés".
Interpellée par les opposants à l'initiative, la ministre de la Justice Christiane Taubira a indiqué qu'elle ne faisait qu'exécuter une décision du gouvernement précédent.
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