L'abattoir d'Alès fermé après la diffusion d'une vidéo
La vidéo est tout simplement insoutenable. Elle montre des chevaux ou des vaches étourdis au pistolet à aiguillon électrique et qui reprennent conscience au moment où ils sont égorgés. Les moutons, eux, n'ont même pas droit à l'étourdissement. Les cochons sont entassés dans une cage puis gazés dans des cris de souffrance. Des vaches encore vivantes sont accrochées par une patte avant d'arriver au couteau. Ces images ont été tournées en caméra cachée par l'association de défense des animaux L214, sur une période de 10 jours, entre avril et mai 2015.
"Des actes de cruauté " pour un expert vétérinaire
"Manifestement les équipements ne sont pas adéquats, le personnel n'est pas formé, les services vétérinaires n'agissent pas " et avec "les risques sanitaires, ça nous semble le minimum de suspendre l'activité de l'abattoir tout de suite ", a indiqué une porte-parole de L214, Brigitte Gothière. Les images de la vidéo ont été soumises par l'association à un expert vétérinaire, Gilbert Mouthon, qui a relevé plusieurs infractions au règlement dans les méthodes d'abattage, "des actes de cruauté " ainsi qu'un danger de contamination des carcasses par des matières fécales.
Fermeture "immédiate et à titre conservatoire"
Face à la diffusion de ces images, le maire d'Alès, Max Roustan, a décidé la fermeture de l'établissement "immédiate et à titre conservatoire". Une enquête interne va être lancée, qui pourrait aboutir à la fermeture définitive. L'association L214 a pour sa part déposé plainte et le procureur de la République a également demandé la fermeture de l'abattoir à la préfecture, chargée des contrôles. Une préfecture quelque-peu gênée qui révèle que l'abattoir avait fait l'objet d'un signalement en septembre, mais pour des faits moins graves que dans la vidéo. Une visite de "re-contrôle" est programmée, qui doit avoir lieu à la réouverture de l'abattoir. Si elle a lieu.
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