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L'homosexualité mieux acceptée en France, mais les actes homophobes sont en hausse

L'association SOS homophobie vient de publier un rapport à quelques jours de la Journée mondiale contre l'homophobie célébrée le 17 mai. Pour l'association, la France est plus tolérante face à l'homosexualité mais il reste un bastion homophobe.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Selon l'association, le nombre de témoignages faisant état d'agressions
physiques ou verbales à l'encontre des homosexuels a augmenté en 2011. Plus de 1.500 cas
ont été signalés à l'association, soit une augmentation de 5% par rapport à
2010.

SOS homophobie tempère toutefois ce chiffre en expliquant ne pas savoir
si cette hausse est due à une véritable augmentation des cas ou bien à un
nombre de signalements plus importants. Selon l'association, les violences homophobes
et les discriminations sont moins tolérée en France.

Pour
Elisabeth Ronzier, présidente de SOS Homophobie, Internet reste le bastion des
actes de  lesbophobie, gayphobie, biphobie ou
transphobie (LGBTphobie). L'an dernier, elle a également noté le retour "du
contexte du travail"
. Selon Elisabeth Ronzier

"Au travail, la
crise et les difficultés durcissent les rapports sociaux et les employeurs et
collègues affichent plus librement leur homophobie."

L'association détaille également les manifestations de l'homophobie. Dans la moitié des témoignages recueillis par SOS homophobie, ces agressions se manifestent par des insultes. Dans 19% des cas par du harcèlement et dans 13% des cas par des agressions physiques.

Ce rapport publie également de nombreux témoignages issus des signalements reçus par l'association.

Maxime , 17 ans, subit du chantage sur Facebook par l'un de ses contacts. Ce dernier menace de publierune photo de lui encadré en rouge avec écrit "Pédale" si Maxime ne lui donne pas 20 euros. Avec l'aide de sa mère, Maxime va porter plainte.

Adrien est fatigué par le harcèlement qu'il subit de la part de son gardien d'immeuble qui lui balance régulièrement à la figure :  "Je ne suis pas un PD, moi."

Paul et Adam, 19 ans, étaient en train de manger dans une chaîne
de restauration rapide parisienne, lorsqu'un vigile s'est approché d'eux pour leur
demander d'être plus "discrets". Ils se tenaient par la main, et se faisaient
quelques caresses sur la joue...

Traité à l'hôpital pour une maladie infectieuse, Mathieu est
assis dans la salle d'attente au côté de son petit ami. Quand le médecin les
invite à le suivre, une femme s'interpose pour les traiter de "sales PD" , les
accusant  de "ramener le sida" .

 

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