Le deuil national, une décision exceptionnelle en France
Le deuil national annoncé samedi par le président François Hollande pour une durée de trois jours, après les attentats sanglants de vendredi soir à Paris et en proche banlieue, est une décision exceptionnelle en France. C'est seulement la sixième fois qu'une telle mesure est décrétée sous la Ve République.
Lundi, une minute de silence sera observée partout en France. Durant ce deuil national, comme habituellement, les drapeaux seront mis en berne et hissés à mi-mât sur les édifices publics. Les administrations peuvent être fermées. Cette décision est prise par décret signé par le chef de l'État. Un deuil national peut être accompagné d'obsèques nationales, notamment lorsqu'il s'agit du décès de personnes héroïques ou de personnalités ayant exercé un rôle moral, politique ou social important dans le pays.
"Charlie" et le 11-Septembre
Le dernier deuil national en France remonte au début de l'année, le 8 janvier, qui avait été déclaré "jour de deuil national" en hommage aux douze personnes tuées dans l'attentat survenu la veille à Paris contre le journal satirique Charlie Hebdo.
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Avant cela, il faut remonter au 14 septembre 2001, trois jours après les attentats aux États-Unis, pour retrouver pareille mesure. Le deuil avait alors été observé dans toute l'Union européenne, qui avait demandé aux États membres d'observer trois minutes de silence. Toute activité avait été suspendue à midi : drapeaux en berne, églises sonnant le glas, métros à l'arrêt, programmes de télévision interrompus et rassemblements sur des places publiques.
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