Le gouvernement débloque 215.000 euros pour les associations caritatives
"Dans 50 départements, des associations se trouvaient en rupture d'au moins un produit de première nécessité, c’est-à-dire le riz, les pâtes, la farine" , a déploré Ségolène Neuville sur France Info, la secrétaire d’Etat chargée de la lutte contre l’exclusion.
Au début de l’été, les quatre associations françaises qui fournissent de la nourriture aux familles en difficulté (la Croix-Rouge, les Banques alimentaires, le Secours populaire et les Restos du Coeur) avaient déjà averti qu’elles risquaient de se retrouver en rupture de stocks au mois d’août. Le centre du Secours populaire du 18ème arrondissement, dans le Nord de Paris, a même failli fermer ses portes temporairement. "A un moment, on s'est posés la question de fermer le centre ", explique Abdelsem Ghazi, secrétaire général de la Fédération de Paris du Secours populaire.
L'aide européenne n'arrivera pas avant le 15 septembre
Les difficultés rencontrées par les associations distribuant des denrées aux plus démunis sont dues à la période de transition entre l’ancien programme d’aide alimentaire européen (PEAD) et son successeur, le Fond européen d’aide alimentaire (FEAD), adopté au mois de mars, mais qui tarde à se mettre en place. "Les livraisons du Fond européen ne vont arriver qu’au 15 septembre" , a expliqué Ségolène Neuville.
Afin de régler au plus vite ce problème, la secrétaire d’Etat chargée a réuni les associations concernées, l’industrie agroalimentaire, et le ministère de l’Agriculture à la fin du mois de juillet. "Nous avons calculé qu’il fallait environ 330.000 euros pour pouvoir faire le lien avec l’arrivée de l’aide alimentaire européenne ." A l’issue de cette concertation, l’Etat a décidé de débloquer 215.000 euros d’aide. Le dernier tiers de la somme, environ 100.000 euros, a été versé par les industriels de l'agroalimentaire sous forme de dons défiscalisés.
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