Le Parlement adopte définitivement la loi sur la fin de vie
Il aura fallu un an de discussions à l'Assemblée Nationale et au Sénat pour que les deux chambres parviennent à un texte qui satisfasse à la fois les députés et les sénateurs. Ce texte, promis depuis décembre 2014 par François Hollande, précise certains points de la loi Leonetti. .
Mercredi après-midi, la proposition de loi PS-LR a été largement adoptée à main levée lors d'un ultime vote à l'Assemblée nationale. Seuls deux députés (Les Répubicains) se sont prononcés contre. Dans la foulée, le Sénat a lui aussi voté quasiment à l'unanimité le texte.
Il prévoit notamment un "droit à la sédation profonde et continue jusqu'au décès" pour les patients dont la souffrance est insupportable et qui sont en toute fin de vie. Il rend aussi contraignantes les directives anticipées par lesquelles chacun d'entre nous peut refuser un acharnement thérapeutique. Ces directives s'imposeront au médecin mais il pourra y déroger en cas d'urgence vitale ou s'il juge que ces directives sont manifestement inappropriées.
Un texte encore critiqué
Cette loi arrive alors que le gouvernement vient de lancer un plan pour développer les soins palliatifs. Les radicaux de gauche, les écologistes et certains socialistes trouvent que ce texte ne va pas assez loin. Ils plaident pour une assistance médicalisée active à mourir. A contrario, certains parlementaires de droite craignent, avec ce nouveau texte, une dérive euthanasique. Un clivage identique agite les associations pro et anti-euthanasie.
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