Les bijoutiers de la Côte d'Azur envisagent d'utiliser de la "vapeur d'ADN" contre les braquages
Cet ADN reste "pendant six mois" sur le corps de la personne vaporisée, même après s'être lavée, ce qui permettrait de confondre les auteurs de braquage plus facilement.
Ils cherchent une parade aux braquages. Environ 70 bijoutiers de la Côte d'Azur se sont réunis vendredi 20 septembre pour tenter de rendre plus sûrs leurs établissements, notamment grâce à la technologie de "la vapeur d'ADN" permettant de retrouver plus facilement les auteurs.
"Cette solution fait l'unanimité chez les bijoutiers et plusieurs d'entre eux sont dès à présent très intéressés par ce système, et commencent à étudier les devis", indique samedi la chambre syndicale de la bijouterie-joaillerie de la Côte d'Azur, dix jours après le braquage mortel d'une bijouterie à Nice. Attaqué par deux hommes à l'ouverture de son magasin, le commerçant, Stephan Turk, s'était saisi d'une arme acquise illégalement et avait tiré à trois reprises sur les deux braqueurs qui prenaient la fuite à scooter, touchant mortellement l'un d'entre eux.
Le système de sécurité par les bijouitiers, "testé en Grande-Bretagne", diffuse une vapeur contenant une trace d'ADN unique "propre à chaque bijouterie", explique le président de la chambre, Jan Arin. Cet ADN reste "pendant six mois" sur le corps de la personne vaporisée, même après s'être lavée, ce qui permettrait de confondre les auteurs de braquage plus facilement. L'aspersion de ce gaz "inodore, incolore et sans danger" se déclencherait "dans certains cas de figures que nous ne préférons pas détailler", souligne-t-il, et ne serait donc pas diffusé sur tous les clients.
Quelles alternatives ?
Parmi les autres dispositifs de défense de leurs établissements, les bijoutiers ont également retenu les systèmes de fumigène anti-braquage ou la multiplication des patrouilles de police (nationale et municipale) suggérée par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls lors de sa venue à Nice mardi. Des systèmes de communication avec la police par SMS ou par boîtier d'appel géolocalisable sont également envisagés.
Les bijoutiers souhaitent également que les caméras de surveillance des villes soient placées à proximité de leurs établissements et qu'un crédit d'impôt leur soit proposé pour s'équiper en système de sécurité.
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