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Les "cadenas de l'amour" à Paris, c'est fini

La municipalité a retiré, ce lundi, les cadenas de l’amour fixés sur le Pont-des-Arts mettant un terme à une tradition romantique installée depuis 2008. Retour sur l'histoire de ce phénomène.
Article rédigé par Louis Mbembe
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Un employé municipal s'affaire à enlever les cadenas de l'amour sur le Pont-des-Arts © MaxPPP)

Cadenas de l’amour : 2008-2015. Sobre épitaphe pour les dizaines de milliers de verrous accrochés sur le Pont-des-Arts, à Paris (VIe arrondissement), après que la municipalité ait procédé ce lundi matin à leur enlèvement. La fin d’une tradition longue de sept ans, débutée en 2008, quand la passerelle devient un haut lieu du romantisme parisien : des couples du monde entier viennent y sceller leur idylle en accrochant un cadenas à ses grilles. Un phénomène qui s’étend à d’autres ponts de la capitale, notamment celui de l’Archevêché.

Risque d’affaissement

La municipalité de Paris y voit immédiatement un potentiel touristique manifeste et tolère la pratique se contentant d’effectuer des contrôles de voirie et de remplacer les grillages endommagés par les verrous. Déjà, le 12 mai 2010, l’intégralité des cadenas du pont sont enlevés par un étudiant de l’école des Beaux-Arts qui souhaite en faire une sculpture.

Mais, bientôt, leur prolifération pose des problèmes de sécurité : la structure des parapets du pont tendent à s’affaisser sous le poids des petits objets métalliques. " Si un bout de grillage tombe alors qu’un bateau passe en dessous, c’est très dangereux " , prévient, en août 2013, Jean-Pierre Lecoq, maire UMP du VIe arrondissement. Une remarque loin d’être anodine puisque le 8 juin 2014, plus de deux mètres de grillage, lestés de 500 kilos de métal, s’effondrent sans faire de blessés précipitant la décision des autorités de supprimer les verrous.

 

Une alternative aux cadenas

Le 25 mai 2015, la municipalité  annonce dans un communiqué le retrait définitif des innombrables cadenas, "près d’un millions ce qui équivaut à 45 tonnes", estime Bruno Julliard, premier adjoint d'Anne Hidalgo, la maire de Paris. Il s'agit alors de trouver " des alternatives à la fois artistique, solidaire et écologique " à la question des verrous. Résulat, ce lundi matin, les grilles chargés de cadenas étaient remplacées par des panneaux peints par quatre artistes internationaux. A termes, ils seront substitués dès le mois de septembre par des rambardes en plexiglas. Au détriment des amoureux invités à témoigner de leur amour d'une autre manière. 

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