Des associations vont porter plainte "dans la semaine" après les propos d'une élue pour "injures à raison de l'orientation sexuelle"
En compagnie de l'association Mousse, Stop Homophobie a annoncé qu'elle allait déposer plainte contre X avec mention de l'élue de Saint-Germain-en Laye (Yvelines) Agnès Cerighelli pour des tweets qu'elle juge homophobes.
Les tweets d'Agnès Cerighelli sont dénoncés par Stop Homophobie et Mousse. Les deux associations estiment que l'élue sans étiquette de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), qui se présente comme une adhérente LREM, a tenu des propos homophobes. En conséquence, elles vont porter plainte "dans la semaine" pour "injures à raison de l'orientation sexuelle", a appris franceinfo, mercredi 3 avril, aurpès de l'avocat des associations, confirmant ainsi une information du Parisien. La plainte sera déposée "a priori demain", a déclaré Me Etienne Deshoulières.
La plainte sera déposée contre X avec mention d'Agnès Cerighelli, car il manque "un certain nombre d'informations" sur l'élue, comme son adresse. L'association redirigera-t-elle sa plainte spécifiquement contre Agnès Cerighelli si ces informations venaient à être connues ? "C'est possible", confie l'avocat.
Agnès Cerighelli a publié au cours de ces dernières semaines, ces derniers mois, un certain nombre de propos homophobes sur son compte Twitter.
Etienne Deshoulièresà franceinfo
Les associations avaient alerté leur avocat "presque quotidiennement de ces propos homophobes". Pourtant, "jusqu’à récemment", Etienne Deshoulières "était dubitatif sur le fait que ces propos dépassent la limite de la liberté d’expression". Mais, "il y a eu deux tweets qui manifestement dépassent ces limites de la liberté d’expression, a-t-il noté. D’une part, elle qualifie le 'lobby LGBT' de pervers. Et dans un autre tweet, elle compare les LGBT et les nazis". Ce dernier tweet a été supprimé depuis.
De son côté, Agnès Cerighelli se défend de toute homophobie et estime être l'objet de "menaces". Elle invoque l’article 10 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen : "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi".
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