L'ONG Human Rights Watch demande au Népal de faire cesser des examens médicaux "invasifs" sur les personnes transgenres

Le Népal a adopté des réformes en 2007 qui interdisent la discrimination de genre, mais continue d'opérer des examens pour déterminer officiellement l'identité de genre des personnes trans.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Népal a adopté des réformes fondatrices datant de 2007 qui interdisent la discrimination de genre ou basée sur l'orientation sexuelle. (Photo d'illustration) (VLADIMIR VLADIMIROV / GETTY IMAGES)

Des risques de "violations des droits humains". Le Népal doit arrêter de soumettre ses citoyens trans à des examens médicaux pour déterminer officiellement leur identité de genre, exhorte jeudi 15 février l'organisation Human Rights Watch. Le Népal a adopté des réformes fondatrices datant de 2007 qui interdisent la discrimination de genre ou basée sur l'orientation sexuelle. Il délivre également depuis 2015 des passeports avec la mention "autres" pour les catégories de genre, ne bornant plus le choix à "masculin" ou "féminin".

Mais selon un rapport de l'organisation, cela se traduit "invariablement par des examens physiques invasifs et humiliants dans un cadre médical". Pour Manisha Dhakal, de l'organisation de défense des LGBTQ Blue Diamond Society, les zones grises autour du changement de document d'identité maintiennent les barrières que des "générations" de Népalais trans ont connues. "Il faut un vrai changement maintenant", affirme-t-elle.

Bhumika Shrestha, dont le cas figure dans le rapport, a déclaré qu'elle avait dû subir un examen médical bien qu'elle ait montré des documents prouvant l'intervention chirurgicale pour son changement de sexe. "J'ai dû enlever mes vêtements pour être examinée. On m'a touchée et on a vérifié des détails infimes de mon corps, c'était très inconfortable", a-t-elle dit. "Les autres Népalais n'ont pas à retirer leurs vêtements pour leur citoyenneté. Pourquoi nous soumet-on à cela ?", a-t-elle demandé.

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