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Vidéo Pour que l'homosexualité ait droit de cité dans les quartiers : le combat de Lyes Alouane

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Envoyé spécial. Pour que l'homosexualité ait droit de cité dans les quartiers : le combat de Lyes Alouane
Envoyé spécial. Pour que l'homosexualité ait droit de cité dans les quartiers : le combat de Lyes Alouane Envoyé spécial. Pour que l'homosexualité ait droit de cité dans les quartiers : le combat de Lyes Alouane (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Tee-shirts "Sale PD" ou "Petite fiotte", manifestations avec l'association Stop Homophobie, tractage... "Envoyé spécial" a suivi le combat de Lyes Alouane, un jeune homosexuel des Hauts-de-Seine qui milite contre une violence homophobe quotidienne.

"Quelqu'un veut porter 'Petite fiotte' ? Madame, 'PD' ? Ah, vous préférez 'Sale PD' ? Je l'ai aussi !" En ce samedi de novembre 2018, jour de mariage, un drapeau arc-en-ciel flotte sur le parvis de la mairie de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine. Terrence Katchadourian, secrétaire général de l'association Stop Homophobie, propose des tee-shirts délibérément provocateurs à une poignée de participants. Devant des militants, amis, élus de tous bords, du PC aux Républicains, Lyes va prononcer un discours pour la première fois de sa vie. C'est lui qui est à l'initiative de ce rassemblement. Une première en banlieue, où la communauté LGBT est peu visible.

"Envoyé spécial" a suivi le combat de ce Gennevillois qui a décidé de s'engager contre les violences homophobes. Il les a subies au quotidien dans sa ville – même si dans cet extrait, le maire (PC) Patrice Leclerc refuse "que l'on stigmatise la banlieue sur cette question-là". En fin d'après-midi, Lyes considère qu'"on a fait un très, très grand pas. A Paris, ç'aurait été bénin. Mais ici, c'est un grand pas".

A la cité du Luth, insultes et menaces

En cette fin d'année 2018, le visage de Lyes Alouane s'affiche jusqu'à la une des hebdos, seul ou au côté d'autres victimes d'homophobie. Mais en s'exposant dans sa ville, il dérange. Quelques jours après la manifestation, les journalistes l'ont retrouvé à la cité du Luth, le quartier sensible où il habitait.

Avec Terrence, il prépare une autre action, un tractage. Le prospectus dénonce la "LGBT phobie" et clame "Nos banlieues ne sont pas des placards", avec un numéro de ligne d'urgence. Sa présence et celle de l'équipe du magazine sont vite remarquées. Un "Nique ta mère, sale pédé" fuse. Des jeunes s'approchent pour une tentative d'intimidation : "Arrête de filmer ! T'as pas à venir ici, partez !" Un garçon à vélo le suit et le menace de le "fumer". Mais Lyes leur tient tête...

Extrait de "Homo en banlieue, le combat de Lyes", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 7 février 2019.

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