Cinéma : "Diane a les épaules" interroge la réalité de la GPA en passant par la farce
"Diane a les épaules", réalisé par Fabien Gorgeart sort en salles mercredi. On y retrouve l’actrice Clotilde Hesme en jeune femme libre qui accepte de porter le bébé de ses amis, tout en retapant la maison familiale.
Diane a les épaules de Fabien Gorgeart sort en salles mercredi. Cette comédie, dont franceinfo est partenaire, aborde le délicat sujet de la gestation pour autrui, la GPA. Il s’agit là de parler de la GPA sans juger ni imposer un point de vue, en racontant une histoire, simplement.
Questionner le réel par le biais de la farce
Diane est une jeune femme libre, insouciante, qui accepte de porter le bébé de ses amis, tout en retapant la maison familiale. Une femme d'aujourd'hui, pleine d'énergie, lumineuse.
Bien sûr, plus son ventre grossit, plus Diane se pose les questions qu'elle avait éludées avant d'accepter. Le film devient plus grave, se contente d'interroger le réel, en passant par la farce. Diane rencontre un garçon, ce qui ne plaît pas à ses amis garçons.
Fabien Gorgeart maîtrise son sujet en passant par la comédie. "Pour épouser la logique du personnage de Diane, explique-t-il, il fallait être comme elle : léger, pour que le vertige de ce qu’elle est en train de faire la rattrape." "Est-elle une femme extrêmement libre ? interroge le réalisateur, une femme objet ? Ce n’est pas simple de répondre, pour elle comme pour nous."
>> Ecoutez l'interview intégrale de Clotilde Hesme :
"Diane a un raisonnement simple, voire simpliste au départ, analyse Clotile Hesme. Elle ne prend pas conscience de l’incidence que ce qu’aura cette décision sur elle. Psychiquement, physiquement, émotionnellement."
C’est la GPA dans des conditions idéales : non rémunérée, du côté du don ou de la générosité.
Clotilde Hesmefranceinfo
Le film ne se veut pas comme un plaidoyer pour la GPA, ni prosélyte, ni donneur de leçons. "Il ne fallait pas, poursuit l’actrice, que nous portions un jugement sur la question (…) Nous avons voulu faire un film générationnel, qui pose des questions mais qui soit aussi léger, en bousculant les codes de représentations du féminin, du masculin." Nous n’avions jamais vu une telle Clotilde Hesme à l'écran : Fabien Gorgeart ne filme pas l'objet de son désir, il filme une actrice à l'école Almodovar. On a vu pire comme référence.
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