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Don de sperme anonyme : "J'espère que la France sera condamnée", estime Arthur Kermalvezen, qui a retrouvé son géniteur

Alors que s'ouvrent jeudi les Etats généraux de la bioéthique, la question du principe de l'anonymat à vie des donneurs de sperme fait fortement débat. Arthur Kermalvezen, qui a retrouvé son géniteur, milite pour le droit de savoir.  

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les donneurs de sperme doivent strictement respecter l'anonymat en France actuellement. (MAXPPP)

Les États généraux de la bioéthique s'ouvrent jeudi 18 janvier et vont durer six mois. Ils doivent permettre l'élaboration d'une loi qui pourrait être adoptée début 2019. Parmi les sujets abordés, l'élargissement de la PMA (procréation médicalement assistée) et la gestation pour autrui (GPA). Durant ces États généraux, il devrait notamment être question du principe de l'anonymat à vie des donneurs de sperme. 

La question fait polémique. Arthur Kermalvezen se bat contre ce principe. Cet homme de 34 ans a raconté mardi 16 janvier 2018 sur franceinfo, la façon dont il a retrouvé son géniteur. "J'ai fait un test génétique, ce qui est illégal en France".

Connaître son ascendant biologique est "vital"

Arthur Kermalvezen mène un combat juridique depuis de nombreuses années car il estime que "la France ne respecte pas depuis 40 ans la convention européenne des droits de l'Homme, et notamment l'article 8 qui dit qu'il est vital pour un individu de connaître son ascendant biologique". Pour lui, la France est dans l'illégalité.

L'anonymat total et à vie ne respecte absolument pas cette convention. J'espère que la France sera condamnée clairement

Arthur Kermalvezen, militant contre l'anonymat du don de sperme

franceinfo

Connaître son géniteur est à la fois un besoin existentiel, mais aussi médical, estime Arthur Kermalvezen. "Si je n'avais pas fait un test génétique, je n'aurais pas pu savoir que j'ai des prédispositions pour des maladies très importantes", explique-t-il. "Je n'aurais pas pu savoir qu'il fallait que je fasse un test sur telle ou telle protéine qui touche une éventuelle coagulation du sang", précise-t-il. "Cela fait dix ans que je demande aux banques de sperme d'actualiser nos dossiers médicaux".

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