Loi Travail : 100.000 manifestants à Paris selon la CGT, moins de 15.000 selon la préfecture
Le cortège syndical a quitté la place de la Nation peu avant 14h30 en direction de la place d'Italie, suivi par plusieurs milliers de personnes. Dans ses rangs, on pouvait lire et entendre des slogans tels que : "Tous ensemble, tous ensemble, grève générale ! " ou encore "Les patrons licencient, licencions les patrons".
Alors que les premiers manifestants arrivaient place d'Italie, les chiffres de la mobilisation tombaient, avec un écart très important en fonction des sources. Ainsi, la préfecture de police de Paris parle de 13.000 à 14.000 personnes ce jeudi dans les rues de Paris, alors que la CGT fait état de 100.000 manifestants, soit près de deux fois plus que mardi (55.000 selon la CGT, 12.000 selon la police).
Selon les informations recueillies par France Info, neuf personnes ont été interpellées au début de la manifestation. Contrôlés par la police, ces manifestants portaient sur eux du matériel suspect comme des masques, des engins incendiaires ou divers projectiles. Plusieurs vitrines d'agences bancaires ont par ailleurs été brisées et taggées aux abords de la manifestation. Les CRS positionnés autour du cortège ont essuyé des jets de projectiles et répliqué par des gaz lacrymogènes.
Vitrine d'une agence Banque Populaire brisée sur le parcours parisien de la manifestation anti #loi Travail à Paris pic.twitter.com/n96jH4wW48
— Jérôme Jadot (@jeromejadot) May 19, 2016
Jeudi après-midi, cinq personnes étaient toujours en garde à vue dans l'enquête sur l'incendie, mercredi, d'une voiture de police à Paris. Deux policiers, présents dans le véhicule au moment des faits, ont été légèrement blessés.
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Le bras de fer se poursuit entre le gouvernement et les syndicats
Le Premier ministre Manuel Valls avait appelé jeudi matin les syndicats grévistes à "prendre leur responsabilités " pour éviter des énièmes débordements dans les cortèges. Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière, en tête du cortège parisien cet après-midi. "Je dis au gouvernement que prendre ses responsabilités aujourd’hui c’est aussi comprendre qu’il y a une majorité de Français qui est contre le projet de loi. S’il accédait aux revendications, s’il retirait au moins les points les plus durs du projet de loi et qu’on en rediscute, il n’y aurait plus de manif. Et s’il n’y a plus de manif, il n’y a plus de casseurs. Nous, quand on manifeste aussi, on fait respecter la démocratie ", a-t-il affirmé au micro de France Info.
Un nouvel appel à la mobilisation en juin
Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, a renchéri : "On a à faire à un Premier ministre qui veut montrer son intransigeance, qui refuse d’écouter. Ses déclarations ce matin son très provocatrices en faisant porter un certain nombre de responsabilités aux organisations syndicales. La cause de la mobilisation c’est un projet de loi porté par le gouvernement et un gouvernement qui a fait passer une loi par le 49-3. Les vrais responsabilités elles sont là ", assène le numéro 1 de la CGT, qui demande le retrait du projet de loi.
Les syndicats se disent déterminés à tenir jusqu’au bout. Force ouvrière a même appelé à renforcer le mouvement "en juin" avec un "grève interprofessionnelle" et une "manifestation nationale" à Paris. Il s'agit de "booster la mobilisation à l'occasion de l'arrivée du texte devant le Sénat", a expliqué Jean-Claude Mailly.
L'intersyndicale doit se réunir dans la soirée pour fixer une nouvelle date de mobilisation. François Hollande a pourtant été clair : il ne "cèdera pas sur la loi Travail".
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