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Trois condamnations à deux mois ferme après la manifestation pro-palestinienne à Paris

Ces personnes avaient été interpellées en marge du rassemblement interdit qui a dégénéré, samedi, place de la République. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants pro-palestiniens provoquent les forces de l'ordre en marge d'une manifestation interdite à Paris, le 26 juillet 2014. (ZACHARIE SCHEURER / NURPHOTO / AFP)

Elles étaient jugées en comparution immédiate après leur interpellation à l'issue des débordements de la manifestation pro-palestinienne interdite, place de la République, à Paris, samedi 26 juillet. Lundi, trois personnes ont été condamnées à deux mois de prison ferme, les premières condamnations après ces incidents.

Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé des peines de quatre mois de prison, dont deux avec sursis, et ordonné contre deux des accusés, âgés de 42 et 25 ans, un mandat de dépôt, c'est-à-dire l'incarcération immédiate. Le troisième, âgé de 18 ans, a été laissé en liberté. 

"Provoquer la Ligue de défense juive"

Les deux plus jeunes, étudiants, avaient été interpellés bien à l'écart de la manifestation alors qu'ils se dirigeaient avec un petit groupe vers le quartier du Marais, qui abrite plusieurs synagogues et de nombreux commerces de la communauté juive. L'un était accusé d'avoir lancé à la figure d'un CRS un morceau de tube de carton, occasionnant une interruption du temps de travail de trois jours au fonctionnaire de police, ce que l'étudiant a nié, affirmant avoir été "dépassé par les événements". Le deuxième, arrêté avec une bouteille de white spirit dans son sac, a affirmé à l'audience sa proximité avec le Front national, et expliqué avoir voulu aller vers le Marais pour "provoquer la Ligue de défense juive".

Le troisième homme, interpellé lors d'un contrôle dans le métro République avec deux canifs et une bombe de défense lacrymogène dans son sac, a assuré avoir voulu "regarder de loin par curiosité" la manifestation en entendant une annonce dans sa rame de métro à République alors qu'il se rendait au marché aux puces.

Soixante-cinq personnes avaient été interpellées en marge de la manifestation, dont 41 ont été placées en garde à vue. La moitié a finalement bénéficié d'un classement sans suite pour absence d'infraction ou caractérisation insuffisante. Deux personnes feront l'objet d'un rappel à la loi et cinq seront jugées ultérieurement, notamment pour organisation d'une manifestation illicite ou port d'arme prohibé.

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