Les anti-mariage pour tous ne sont pas des "résistants", affirme Hollande
Le chef de l'Etat a jugé que "nul n'a le droit d'utiliser ces mots pour défendre des idées d'aujourd'hui".
François Hollande ne veut pas entendre parler de "résistance" au mariage pour tous. Après une visite au lycée Buffon, à Paris, lundi 27 mai, il a condamné l'emploi de slogans dénonçant "un Etat fasciste" utilisés par certains opposants, la veille, dans les cortèges parisiens.
"Les mots ont toujours un sens. Il faut leur donner leur signification. La Résistance, c'était par rapport au nazisme, à l'Occupation", a lancé le président de la République. "La collaboration, c'était des Français qui étaient avec l'occupant. Et le fascisme, le nazisme, la dictature, c'était une époque qui heureusement est révolue. Donc nul n'a le droit d'utiliser ces mots pour défendre des idées - si on peut appeler ça des idées - d'aujourd'hui", a-t-il poursuivi.
Quatre-vingts interpellations en marge de la visite
François Hollande, qui participait à une commémoration du 70e anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance, a par ailleurs tenu à distinguer les manifestants des perturbateurs restés sur la place des Invalides. "Il y a eu des débordements heureusement très minoritaires, qui ne peuvent pas être identifiés ou confondus avec la manifestation elle-même", a-t-il ajouté.
Une phrase qui trouvait un écho particulier, puisqu'en début d'après-midi, quelque 80 opposants au mariage pour tous qui manifestaient à proximité du lycée ont été embarqués par la police. Selon l'entourage du président, certains étaient en possession d'armes blanches.
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