PMA : "Nous mènerons cette lutte sur la durée s'il le faut" affirme la Manif pour tous
Le vice-président du mouvement Albéric Dumont assure sur franceinfo que la mobilisation contre la PMA continuera et exhorte le gouvernement à "écouter les Français".
"Soit le gouvernement se met à écouter les Français, soit il choisit la stratégie François Hollande, c'est-à-dire mépriser les manifestants, mépriser les Français", a réagi lundi 7 octobre sur franceinfo Albéric Dumont, vice-président de la Manif pour tous, au lendemain de la manifestation à Paris contre la PMA. Et il annonce une mobilisation "sur la durée s'il le faut".
Poursuite de la mobilisation
Près de 74 500 personnes opposées à l'ouverture à la PMA pour les couples lesbiens et les femmes célibataires ont défilé dans la capitale selon le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont franceinfo.
De leurs côtés, les organisateurs ont comptabilisé 600 000 manifestants. Un chiffre que maintient Albéric Dumont : "On maintient ce chiffre très impressionnant, puisque c'était une mobilisation de grande ampleur, toutes les personnes présentes dans la rue hier peuvent en témoigner", remettant en cause la "soit disant indépendance" du cabinet Occurence. Les organisateurs disent qu'ils vont continuer la mobilisation.
Si le gouvernement adopte une position jusqu'au-boutiste, il nous trouvera en travers de sa route
Albéric Dumont, vice-président de la Manif pour tousà franceinfo
"Hier, ce n'était que le coup d'envoi de la mobilisation, et nous mènerons cette lutte sur la durée s'il le faut", prévient le vice-président de la Manif pour tous.
Selon lui, "83% des Français répondent que l'État doit garantir aux enfants nés de PMA le droit de connaître leur père et si possible d'être élevés par lui". Et il conteste l'amendement adopté le 3 octobre à l’Assemblée nationale, qui reconnaît automatiquement la filiation en France d’enfants nés de GPA à l’étranger : "C'est hypocrite de dire que la GPA doit être interdite en France, en revanche quand elle est faite à l'étranger, elle doit être systématiquement régularisée. Pour nous, la dignité des femmes n'a pas de frontières et l'utérus d'une femme, qu'elle soit au Nigéria, en Grèce, en Inde ou en France, a la même valeur".
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