Un rapport recommande la création de maisons de retraite "communautaires" pour les homosexuels
Trois associations suggèrent à la ministre chargée des Personnes âgées de "permettre la mise en place de lieux d'accueil communautaires expérimentaux".
Objectif : améliorer les conditions de vieillissement des couples LGBT et des personnes séropositives. Des associations ont proposé, mercredi 27 novembre, l'expérimentation de maisons "communautaires" et une meilleure formation des personnels des maisons de retraite, dans un rapport remis à la ministre chargée des Personnes âgées, Michèle Delaunay.
Trois associations (le Groupe SOS, SOS Homophobie et Aides) avancent 23 propositions pour tenir compte des difficultés particulières des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) et des personnes séropositives après 60 ans. Les auteurs du rapport insistent sur les problèmes de solitude, de précarité financière, d'image et de sexualité.
Une loi en préparation
Le rapport invite à "permettre et accompagner la mise en place de lieux d'accueil communautaires expérimentaux", certaines personnes ayant la crainte dans un établissement de retraite d'être "confrontées encore aux LGBTphobies, à la sérophobie, aux stigmatisations et jusqu'au bout ne pas pouvoir s'épanouir dans l'âge".
Il propose d'"intégrer les questions des LGBT et du VIH dans la formation et l'accueil des personnes âgées en établissement", d'y "mettre à disposition du matériel de réduction des risques sexuels", ou de lever l'interdiction des soins funéraires au motif de l'infection par VIH ou hépatite.
Dans sa lettre de mission, la ministre demandait des propositions "pragmatiques" afin de modifier concrètement "la vie des personnes concernées le plus rapidement possible". Les propositions des associations seront intégrées à la concertation, lancée vendredi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, sur la future loi d'orientation et de programmation "pour l'adaptation de la société au vieillissement", a indiqué Michèle Delaunay.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.