: Vidéo Le Sénat opposé au remboursement de la PMA : "Ce n'est pas un soin", justifie Bruno Retailleau, le président du groupe LR
Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe Les Républicains au Sénat, intervient sur franceinfo alors que le Sénat délibère jusqu'au 4 février sur le projet de loi bioéthique et l'extension de l'accès à la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
"Si une femme recours à la PMA, la grossesse sera prise en charge, évidemment, mais l'accès à la technique n'étant pas un soin, il n'y aura pas de remboursement de la sécurité sociale. Nous l'avons voté hier", explique mercredi 22 janvier sur franceinfo Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe Les Républicains au Sénat. La chambre haute délibère jusqu'au 4 février sur le projet de loi bioéthique et l'extension de l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Le Sénat devrait donner son aval à la version du texte adoptée en commission, qui réserve la prise en charge par l'assurance maladie aux demandes fondées sur un critère médical.
"Pas de soin", "pas de prise en charge"
"On considère que ce n'est pas un soin", et qu'il n'y a pas d'impératif de santé comme l'IVG, estime Bruno Retailleau. "L'IVG, il y avait des femmes qui pouvaient en mourir, c'était des interventions très intrusives, ce n'est pas du tout la même chose" juge-t-il. Les inséminations artificielles à l'étranger ont un coût très important, au minimum 5 000 euros. "Quand il n'y a pas de soin - c'est le code de la sécurité sociale - il n'y a pas prise en charge" répond malgré tout Bruno Retailleau.
Autre levier sur lequel la droite compte jouer : les règles liées à la filiation et l'adoption. Pas question pour Bruno Retailleau de reconnaître qu'un enfant né de PMA puisse avoir deux mères : "On ne voit pas au nom de quoi il faudrait bouleverser tout l'échafaudage juridique de la filiation. Ce que nous proposons, c'est que la mère qui accouche soit reconnue comme la seule mère. La "mère d'intention", elle, peut tout à fait adopter et cela ne bouleverse rien" juge le sénateur de Vendée.
"Il faudrait adopter une mesure de prudence"
"Tant qu’on n’a pas prouvé que l’absence de père n’est pas un préjudice possible pour les enfants, il faudrait adopter une mesure de prudence", estime l'élu, qui était déjà opposé au mariage pour tous il y a sept ans. Bruno Retailleau reste donc sur des positions très conservatrices et les assume : "Notre électorat a souvent été très déçu par une droite qui s’est laissé aller à cette fausse idée de la modernité", juge-t-il.
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