Témoignages "Près de 75% de nos adhérents ont utilisé les applications de rencontres" : quand les déçus de Tinder se tournent vers les agences matrimoniales

Les applications de rencontre ont moins la cote chez les moins de 30 ans. C’est ce que révèle une étude de l’Institut national d’études démographiques parue mercredi, pour le plus grand bonheur des agences matrimoniales.
Article rédigé par Philippine Thibaudault
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les agences matrimoniales récupèrent les déçus des applications de rencontre. (ST?PHANIE PARA / MAXPPP)

Au travail, dans un bar et sur les applications de rencontres : ce sont les lieux où les Français de moins de 30 ans rencontrent leurs partenaires amoureux, d'après une étude sur la vie affective des 18-30 ans en 2023, de l'Institut national d'études démographiques (Ined), publiée mercredi 19 juin. Les applications n'arrivent qu'en troisième position, ayant aidé 11% des couples à se former. Les agences matrimoniales s'en réjouissent, car elles récupèrent ainsi une partie de leur clientèle.

"Les personnes qui m'ont contacté, il leur est arrivé de sacrés problèmes avec les applications. On leur a vidé leur compte en banque, elles ont fait des dépressions nerveuses...", s'exclame Françoise Afchain, responsable de l'agence Synthèse à Neuilly-sur-Seine. En 35 ans d'expériences, plus de 200 personnes ont trouvé un partenaire, grâce à son agence.

La responsable reconnaît que les objectifs ne sont pas les mêmes quand on va sur Tinder, Happn, Bumble ou quand on fait appel à ses services. "Les gens viennent un peu moins spontanément. Mais ceux qui sont vraiment motivés pour se marier reviennent vers nous", se réjouit-elle.

De 20 à 30% de clients en plus 

Depuis son bureau, dans le quartier de la Gare de Lyon à Paris, Laurent Charbit, responsable d'agence Unicis, observe ce même phénomène. Il avait perdu une partie de sa clientèle avec l'essor d'Internet, mais elle est en train de revenir.

"Il y a 75% de nos adhérents qui ont utilisé les applications de rencontres. Cela veut dire qu'on récupère globalement les déçus des applications de rencontre, plutôt les jeunes, à partir de 25 ans, qui désirent se marier ou avoir des enfants", explique l'agent matrimonial. Dans son cabinet, ça représente 20 à 30% de clientèle en plus.

Cette clientèle est tout de même assez aisée. Il faut débourser autour de 2 000 euros pour bénéficier de ses services et trouver l'amour. Mais l'entremetteur se réjouit de la réussite de l'agence : sept personnes sur dix se sont mises en couple grâce à lui.

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