: Replay Nouveaux EPR, développement du solaire et de l'éolien... Emmanuel Macron a présenté son plan pour l'avenir énergétique de la France
Le chef de l'Etat a notamment annoncé à Belfort qu'il souhaitait la construction de six nouveaux EPR et l'étude de la mise en chantier de huit autres avant 2050.
Ce qu'il faut savoir
"Reprendre en main notre destin énergétique et donc industriel." A deux mois de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a dévoilé, jeudi 10 février à Belfort, sa stratégie énergétique pour la France de 2030, comprenant un vaste plan de relance du nucléaire civil en France. "Pour augmenter la production électrique, il nous faut, à côté des énergies renouvelables, reprendre le fil de la grande aventure du nucléaire civil en France", a déclaré le chef de l'Etat, annonçant avoir demandé à EDF d'étudier la prolongation de "tous les réacteurs qui peuvent l'être" au-delà de 50 ans. Emmanuel Macron souhaite également la construction de six nouveaux EPR de nouvelle génération (EPR 2) et l'étude de la mise en chantier de huit autres avant 2050. Revivez son discours en vidéo ci-dessus.
Un développement massif des énergies renouvelables. "Nous avons pris du retard", a reconnu Emmanuel Macron en annonçant un développement massif des énergies renouvelables d'ici 2050. Concernant l'énergie solaire, il a annoncé vouloir multiplier la puissance installée par près de dix d'ici 2050, visant ainsi les 100 gigawatts. L'éolien terrestre, qui produit actuellement 18,2 gigawatts, doit voir sa puissance doubler. Pour l'éolien en mer, le chef de l'Etat vise une cinquantaine de parcs, avec 40 gigawatts en service d'ici 2050.
Développer conjointement le nucléaire et le renouvelable. Pour sortir des énergies fossiles et réduire de 40% la consommation d'énergie en 2050, le premier chantier consiste à "consommer moins d'énergie" et "produire davantage d'énergie décarbonée", a expliqué Emmanuel Macron. Le deuxième chantier, "chantier du siècle", "est de produire davantage d'électricité décarbonnée", a-t-il continué, prônant "une stratégie plurielle" visant à "développer à la fois les énergies renouvelables et le nucléaire."
Un discours aux allures de programme de campagne. En 2017, le candidat Emmanuel Macron insistait sur son engagement de réduire le nucléaire à 50% de la production électrique, hérité de François Hollande. Cinq ans plus tard, le président sortant, pas encore officiellement candicat à sa réélection, a changé de posture. Son discours peut être perçu comme un signe pour assurer aux Français que le coût de l'énergie, l'un des thèmes centraux de la campagne pour l'élection présidentielle, ne dépendra pas des importations, dont la hausse des cours contribue lourdement à peser sur le pouvoir d'achat, autre thème majeur de la campagne.
Un choix de lieu et de date pas anodin. Accompagné de plusieurs ministres, le président de la République s'est exprimé sur le site de fabrication des turbines à vapeur Arabelle. Ce, alors qu'EDF a signé, jeudi matin, un accord d'exclusivité pour le rachat d'une partie de l'activité nucléaire de GE Steam Power, dont ces turbines, actif stratégique pour la filière. Elles équipent les centrales françaises et avaient été vendues à l'américain General Electric en 2015, lorsqu'Emmanuel Macron était ministre de l'Economie. Ce choix de vendre à GE la branche énergie d'Alstom lui a été reproché régulièrement.