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Greenpeace : des militants s’introduisent sur le site d’une centrale nucléaire en Lorraine

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Greenpeace : des militants s’introduisent sur le site d’une centrale nucléaire en Lorraine
Greenpeace : des militants s’introduisent sur le site d’une centrale nucléaire en Lorraine Greenpeace : des militants s’introduisent sur le site d’une centrale nucléaire en Lorraine (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Greenpeace est passée à l'action deux jours après un rapport qui dénonçait la vulnérabilité des sites nucléaires français. Les militants affirment être entrés dans une zone sensible, EDF conteste, mais devra rassurer sur la fiabilité de son dispositif de sécurité.

Au pied des réacteurs nucléaires de Cattenom (Moselle), rien d'anormal cet après-midi pour les employés du site. Pourtant depuis cette nuit, la sécurité de cette centrale nucléaire est clairement mise en cause. Peu avant 6h ce jeudi 12 octobre au matin, huit militants de Greenpeace s'introduisent illégalement dans cette enceinte ultra-sécurisée, puis déploient une large banderole, avant de déclencher un long feu d'artifice. Les gendarmes vont mettre huit minutes avant de les interpeller. Les militants sont interceptés après avoir franchi deux barrières de sécurité à proximité du réacteur sud, mais surtout à quelques mètres du bâtiment qui abrite la piscine de combustibles usagés.

"On parle potentiellement de conséquences radiologiques sur des centaines de kilomètres"

Un endroit moins protégé, mais tout aussi dangereux s'il devait être pris pour cible, selon Yves Marignac : "Dans l'hypothèse d'une attaque perpétrée avec succès, on parle potentiellement de conséquences radiologiques sur des centaines de kilomètres et de quelque chose de plus grave encore que les accidents majeurs sur les réacteurs qu'on a pu connaitre dans l'Histoire", alerte le directeur de Wise Paris, agence indépendante sur le nucléaire. Une analyse que conteste EDF qui minimise l'incident, expliquant que la réponse policière était parfaitement adaptée à la menace. "Les intrus ce matin ont franchi deux barrières, ils ont été détectés aussitôt, ce qui a permis de les interpeller très vite. (...) Bien évidemment, si les gendarmes avaient estimé que la menace était différente, la réaction des gendarmes aurait été très différente", justifie Olivier Lamarre, directeur adjoint de la production nucléaire d'EDF. EDF a fait part de son intention de porter plainte contre Greenpeace.

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