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Nucléaire : la filière anticipe 13 000 recrutements par an pendant dix ans pour les centrales actuelles et les nouveaux EPR

Les industriels, dont EDF, ont besoin de ces recrutements massifs pour répondre à la relance du programme nucléaire et pour retrouver des compétences en partie perdues.

Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Soudeur de l'entreprise MGR Monnier Energies, spécialisée dans l'usinage à destination du secteur du nucléaire, Chaux, France-Comté. (MICHAEL DESPREZ / MAXPPP)

Recrutements massifs en vue dans la filière nucléaire : EDF et les industries de cette branche vont avoir besoin de 13 000 personnes par an pendant la prochaine décennie. Il s'agit de monter en puissance en vue de la construction de la nouvelle génération de centrales EPR2, annoncée par Emmanuel Macron... Pour être en mesure de les construire, la filière doit retrouver de nombreuses compétences perdues. 

Aucun des six réacteurs EPR2 voulus par Emmanuel Macron ne fait l'objet d'une commande ferme : et pour cause, les phases de consultations publiques viennent de commencer. Et les textes de lois nécessaires n'arriveront pas devant le Parlement avant l'an prochain. Mais après le calvaire industriel de l'EPR de Flamanville, la filière nucléaire n'a plus le droit à l'erreur. Plus question de subir les problèmes de compétences professionnelles et d'effectifs qui ont plombé le chantier, obligeant notamment à la reprise de soudures particulièrement difficiles.

La filière du nucléaire met en place dès à présent les formations nécessaires sachant que certains métiers ne seront pas simples à trouver. Hélène Badia, présidente de l'associaition Université des métiers du nucléaire, le confirme : "Ces métiers-là, on les connaît. Ce sont les métiers de soudeur, de chaudronnier, de tuyauteur, qui sont des métiers très opérationnels. Mais on a aussi d'énromes besoins des métiers d'ingénieur, de génie civile, d'ingénieur de conception, d'ingénieur mécanique et de chef de projet, bien évidemment."

EDF doit recruter 3 000 personnes par an et les autres entreprises devront en trouver 10 000 par an pendant les dix prochaines années. Il s'agit à la fois de compenser les départs et d'augmenter les effectifs pour les besoins des futurs réacteurs, si leur construction est confirmée. A eux seuls, ils doivent absorber 40 000 emplois.


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