: Vidéo EPR de Flamanville : "Je n'ai pas envie qu'une si grosse machine nucléaire nous pète à la gueule", avertit Yannick Jadot
Le candidat EELV à la présidentielle plaide pour la sortie du nucléaire.
"On va de défaut de conception en défaut de conception. Je n'ai pas envie qu'une si grosse machine nucléaire nous pète à la gueule, c'est un enjeu moral", a expliqué Yannick Jadot, candidat EELV, invité des "Matins présidentiels" de franceinfo lundi 13 décembre, à propos de l'EPR de Flamanville.
Yannick Jadot rappelle qu'un seul EPR a pour l'instant été mis en service dans le monde, en Chine, mais qu'il est déjà arrêté et que l'un de ses réacteurs est en travaux.
"Si Flamanville nous pète à la gueule en Normandie, c'est la moitié de la France qui sera sous pollution radioactive."
Yannick Jadotà franceinfo
Le candidat écologiste à la présidentielle a précisé sa position : si l'EPR de Flamanville, qui doit entrer en fonction en 2022, est déjà en service à son élection et son investiture, "on ne va pas l'arrêter", mais s'il n'est pas en service à ce moment-là, Yannick Jadot ne mettra "pas en fonctionnement un réacteur nucléaire sur lesquels on a des doutes majeurs sur sa capacité à fonctionner correctement".
Plus largement, Yannick Jadot a rappelé que cet EPR devait coûter 3,3 milliards d'euros et être mis en service en 2012, mais il coûte aujourd'hui 20 milliards d'euros et n'est toujours pas en service, et par conséquence "on arrête les projets de réacteurs nucléaires pour la simple et bonne raison qu'ils sont terriblement chers et qu'aujourd'hui ils ne fonctionnent pas".
L'écologiste a voulu calmer les inquiétudes de ceux qui craigneraient de manquer d'électricité : "Mon ambition n'est pas d'arrêter les centrales nucléaires demain, je suis responsable, je garantirai la fourniture d'électricité aux familles et aux entreprises. Mon ambition est d'agir sur la maîtrise de l'énergie notamment sur les dépenses contraintes des ménages, le chauffage, l'électricité, les transports, de mettre la France sur le chemin de l'innovation et du développement des énergies renouvelables et progressivement, en garantissant la fourniture d'électricité, nous fermerons les réacteurs nucléaires les plus anciens", a-t-il conclu. Pour lui, il faut d'autant plus sortir du nucléaire à terme que la viabilité des réacteurs nucléaires dépend aussi des aléas climatiques – comme l'a montré l'accident nucléaire provoqué par un tsunami à Fukushima en 2011.
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