: Vidéo Quand Areva paie 2 milliards des mines d'uranium qui ne rapportent pas un gramme
Les ennuis s'accumulent pour "Atomic Anne", la reine déchue du nucléaire français. Au centre des questions gênantes se trouve le rachat d'UraMin, trois mines d'uranium en Afrique, à un prix exorbitant. Dans cet extrait d'"Envoyé spécial", un agriculteur local n'en croit pas ses oreilles.
Franckie Scheun est éleveur de moutons dans le Karoo, en Afrique du Sud. Il y a une dizaine d’années, il a vu arriver des prospecteurs à la recherche d'uranium, qui lui ont acheté un lopin de terre. Mais ils se sont vite évaporés − non sans avoir revendu le terrain à un grand groupe français.
Ce grand groupe, c'est Areva, et l'histoire à peine croyable qui va suivre, c'est celle du scandale UraMin. Extrait d'un portrait d'Anne Lauvergeon à voir dans "Envoyé spécial" le 2 février 2017.
"C'est vraiment choquant"
Franckie ne reconnaît pas l'ex-patronne d'Areva sur la photo que lui montre Laure Pollez, mais il a une idée de ce que valent ces mines improductives : 10 ou 20 millions… de rands sud-africains, soit 1,3 million d'euros. Sauf que, en 2007, Areva a déboursé pour ce site et deux autres (soit les trois mines d'UraMin)… 1,8 milliard d'euros, révèle la journaliste à l'éleveur. Celui-ci est sous le choc.
L'entreprise a complètement déserté le site, qui devait lui rapporter 8 000 tonnes d'uranium par an. A ce jour, pas un gramme n'est sorti de terre...
Extrait de "Anne Lauvergeon, l'enfant gâtée de la République", un "Document de Complément d'enquête" signé Laure Pollez, Benjamin Poulain et Frédérique Prigent, à voir dans "Envoyé spécial" le 2 février 2017.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.